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Le monde compte trois fois plus de réfugiés climatiques que de réfugiés de guerre

Les catastrophes naturelles ont entraîné près de 22 millions de déplacés en 2013.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des tentes dans un campement provisoire monté pour les déplacés du typhon Hayian, aux Philippines, le 25 décembre 2013.  (TED ALJIBE / AFP)

L'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) tire la sonnette d'alarme. Les catastrophes naturelles ont provoqué le déplacement de 21,9 millions de personnes dans le monde l'an dernier, selon un rapport publié par l'IDMC mercredi 17 septembre, à quelques jours du sommet de l'ONU sur le climat à New York.

Les typhons et les ouragans sont aujourd'hui "plus violents, plus fréquents, et suivent des trajectoires inattendues" explique au Figaro.fr François Gemenne, chercheur spécialiste des migrations environnementales, qui a participé à la relecture du rapport. 

L'Afrique et l'Asie particulièrement touchés

Le document affirme ainsi que le nombre de déplacés climatiques, aujourd'hui trois fois supérieur au nombre de déplacés en raison de conflits, risque d'augmenter. Il pointe la croissance démographique et le réchauffement de la planète. Ainsi, la population de l'Afrique étant appelée à doubler d'ici à 2050, c'est sur ce continent que le phénomène risque le plus de s'aggraver, selon l'IDMC. 

Le phénomène touche généralement les pays en développement, où ont eu lieu plus de 85% des déplacements. L'an dernier, l'Asie a une nouvelle fois été le continent le plus touché, avec 19 millions de déplacés, soit 87% du total mondial.

Des catastrophes d'origine humaine et naturelle

Aux Philippines, le seul typhon Haiyan, qui s'est abattu en novembre, a déplacé près de 4,1 millions de personnes, plus que sur l'ensemble des autres continents réunis. Un autre typhon, Trami, y avait déjà provoqué le déplacement de plus de 1,7 million de personnes quelques mois auparavant.

"La plupart des catastrophes sont autant d'origine humaine que naturelle, a fait valoir le directeur de l'IDMC, Alfredo Zamudio, dans un communiqué. Une amélioration de l'aménagement urbain, des moyens de protection contre les inondations et des normes de construction permettrait d'en atténuer l'essentiel de l'impact."

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