Le ministre de la Pêche Bruno Le Maire a annoncé mercredi aux ostréiculteurs un plan de soutien sur trois ans
Il permettra de rechercher les causes de la surmortalité des jeunes huîtres, d'aider à trouver des souches résistantes et, en attendant, de soutenir les professionnels.
Les ostréiculteurs évaluaient récemment un tel soutien à 150 millions d'euros sur trois ans et attendaient également une participation des régions concernées.
Le ministre ne chiffre pas ce plan, ni la participation de l'Etat, selon un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec le Conseil national de la conchyliculture, dont le président, Goulven Brest, s'est déclaré "frustré" par l'absence des régions à la réunion, mais "satisfait" des annonces du ministre.
Ce plan 2010/2012 vise à "maîtriser les mortalités": recherche des causes, soutien aux programmes de "réensemencement" avec des huîtres résistantes et à la "sélection" de nouvelles souches. Il accompagnera aussi financièrement les professionnels. L'Etat a déjà versé 85 millions d'euros pour les pertes des étés 2008 et 2009, a rappelé M.Brest.
Le ministre souhaite également "moderniser la filière" en améliorant la coordination de la recherche et en constituant un "fonds de mutualisation pour mieux gérer les risques".
Le ministre, qui s'exprimait en présence du PDG de l'Ifremer Jean-Yves Perrot, "a insisté sur le fait que les travaux de recherche (sur les causes, la mise au point de nouvelles sélection, les tests sur des importations de nouvelles souches, NDLR) avaient pris trop de retard, qu'il fallait que tout ça soit accéléré", a indiqué M.Brest.
Enfin, Bruno Le Maire a fixé au 22 juin le lancement des assises de la conchyliculture, afin d'examiner l'avenir de toute la filière (huîtres, moules, coquillages).
Cette surmortalité, qui affecte depuis deux étés les jeunes huîtres de tous les bassins français (Méditerranée, Atlantique, Bretagne), n'est pas clairement expliquée. Les conséquences de ce phénomène devraient se faire sentir, pour la première fois, cette année. Les pertes de naissains de 2008 vont faire chuter de 40 à 60% le nombre de bourriches disponibles pour Noël et le Nouvel An.
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