Le Japon décide de redémarrer deux réacteurs nucléaires
Au terme d'un
long processus de négociation entre le gouvernement et les autorités locales,
le premier ministre a donc décidé de relancer les deux unités d'Ohi, exploitées
par la compagnie Kansai Electric Power. Elles avaient auparavant été jugées
sûres par l'Agence de sécurité nucléaire, un comité ad hoc et les élus locaux.
C'est donc une première depuis la catastrophe de Fukushima puisque tous les
réacteurs (50 au total) de l'archipel étaient à l'arrêt.
Une
décision murement réfléchie mais sans surprise. Dans la semaine le chef du
gouvernement japonais s'était déjà prononcé pour un redémarrage. M. Noda,
justifiant son choix par la nécessité de prendre en compte les répercussions négatives
sur l'économie et la vie des citoyens d'une insuffisance de courant. Le Premier ministre a promis qu'il ferait tout pour qu'une nouvelle catastrophe ne se reproduise pas.
"Le
parti au pouvoir prend des décisions horribles, alors même que la nouvelle
autorité de régulation nucléaire indépendante promise n'est pas encore en place"
(Nobuteru Ishihara, responsable de l'opposition)
Si cette annonce est une victoire pour l'industrie nucléaire japonaise, elle ne fait pas l'unanimité. Une pétition appelant à l'abandon de l'énergie nucléaire et
rassemblant quelque sept millions de signatures a été remise au gouvernement
vendredi par le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe accompagné d'autres éminentes
personnalités. Des milliers de manifestants opposés à l'emploi de l'énergie nucléaire se
sont rassemblés vendredi soir et samedi devant la résidence du Premier ministre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.