La réaction du Premier ministre et de son cabinet concernant l'accident nucléaire de Fukushima est jugée trop lente
"La façon dont le gouvernement a fourni des informations soulève des questions", a estimé dimanche dans un éditorial le plus grand quotidien nippon, Yomiuri.
Des fuites radioactives se sont produites samedi autour du site de la centrale N°1 de Fukushima, suscitant une vive inquiétude chez la population locale.
Le gouvernement du Premier ministre Naoto Kan a tenté d'apaiser les craintes de la population en affirmant qu'il n'y avait pas de risque de fusion du réacteur et que le niveau de radioactivité avait nettement baissé après l'explosion.
Le Yomiuri a toutefois souligné qu'il avait fallu cinq heures au gouvernement pour donner toutes ces informations, après l'explosion. "C'était trop tard, n'est-ce pas?", écrit le quotidien en prenant à témoins ses lecteurs.
De son côté, le quotidien de centre-gauche Asahi Shimbun a critiqué la lenteur avec laquelle les autorités ont élargi le périmètre de sécurité autour de la centrale en ordonnant l'évacuation de la population.
"C'est difficile, mais le gouvernement doit être responsable de la sécurité de la population en envisageant le pire des scénarios", a estimé le journal.
Le chef du gouvernement a ordonné samedi soir l'évacuation des habitants dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale, tout en appelant la population à garder son calme.
Le journal Mainichi a également critiqué l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), à propos des mesures insuffisantes prévues contre ce genre d'accident. "Cela dépasse notre imagination".
Dimanche, le système de refroidissement d'un autre réacteur de la centrale Fukushima N°1 ne marchait plus et l'opérateur redoutait une explosion. Une seconde centrale, celle d'Onagawa, a été placée en état d'alerte.
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