La météorite géante de Tcheliabinsk reconstituée par des chercheurs
C'était en février dernier. Une météorite s'était écrasée en
Russie, sur la ville de Tcheliabinsk faisant plus d'un millier de blessés dans
l'Oural. Heureusement, l'astéroïde s'était disloqué à son entrée dans l'atmosphère
terrestre. Selon les astronomes, avec ses 19 mètres de diamètres et ses
12.000 tonnes, elle renfermait une énergie équivalente à 500.000 tonnes de TNT.
Si les chercheurs connaissent si bien les caractéristiques
de ce "monstre" venu de l'espace, c'est qu'ils viennent de le
reconstituer grâce aux nombreuses vidéos diffusées sur internet. En analysant
minutieusement une vingtaine de bandes amateures, en observant la courbe
lumineuse, les bangs supersoniques, les trainées de poussières, ils ont réussi à
déduire un grand nombre de paramètres concernant cet astéroïde.
Environ 100 tonnes tombent chaque jour sur la Terre
Ainsi,
à son entrée dans l'atmosphère, la météorite file à 19 km secondes (6.840 km/h). Sous la pression de
l'air, elle se déforme comme un ballon de football frappé à pleine
puissance, se comprime puis se casse. "La série de fragmentations la plus importante survenant
entre 40 et 30 km d'altitude",
souligne l'étude, publiée mercredi par la revue britannique Nature. Peu à peu
l'astéroïde a fini par se désintégrer, et seule une partie des fragments a
touché la terre, le reste finissant évaporé selon les scientifiques.
Voir notre article ►►► Un millier de blessés dans l'Oural
dans la chute d'une météorite
Un fragment géant a
toutefois survécu pour suivre une trajectoire séparée à partir de 25
km d'altitude et finir par s'écraser dans le lac Tchebarkoul voisin,
gelé à l'époque. Ce morceau devait peser 400 à 500 kilos à son arrivée au sol.
Selon les spécialistes,
100 tonnes de matière venue de l'espace s'abattent sur Terre chaque jour mais
la plupart sont déjà réduites en poussière quand elles touchent le sol. Et
qu'on se rassure, dans 85% des cas, elles finissent leur course dans les océans
qui couvrent la majeure partie de la surface terrestre. Peu de risques, donc, que le ciel nous tombe littéralement sur la tête.
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