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La France est quadrillée par plus de 200 permis miniers, selon l'association Les Amis de la Terre

Le territoire français est quadrillé par plus de 200 permis miniers, dont 55 en cours de validité, selon un rapport des Amis de la Terre publié mardi, qui dénoncent l'impact de l'extraction des énergies fossiles sur l'environnement.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un terril, dans le Pas-de-Calais, vestige de l'exploitation minière de la région. (OLIVIER JOLY/SIPA)

Le réseau écologiste mondial Les Amis de la Terre publie, mardi 6 décembre, un rapport intitulé "Mines et forages en France, un renouveau extractif discret mais bien réel". Ce rapport, que franceinfo s'est procuré, dévoile que le territoire français est toujours quadrillé par plus de 200 permis miniers. Le réseau estime que 55 permis sont en cours de validité et que 132, concernant les gaz et huiles de schiste, sont en attente de réponse. Douze demandes de recherches minières sont également en cours d'instruction.

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Le réseau dresse également le diagnostic des trois dernières années. Depuis 30 ans, plus aucun permis minier n'était accordé, mais depuis 2013, ils ont été relancés en France métropolitaine. En Guyane française, 18 permis ont été accordés en dix ans, dans la forêt amazonienne.

Un "lobbying de couloir"

Les Amis de la Terre comptent "faire obstacle à cette relance minière et pétrolière", portée par des industriels qui déposent encore aujourd'hui des demandes de recherches pour du pétrole, du gaz, du fer, du cuivre ou de l'or, dans le sol français.

"On en est à la énième proposition de réforme du code minier, mais les différents textes ne répondent en rien aux enjeux posés par le secteur, et ne cherchent pas réellement à l'encadrer. Pendant ce temps-là, les entreprises minières et pétrolières placent tranquillement leurs pions dans toute la France et continuent le lobbying de couloir" commente dans un communiqué Juliette Renaud, chargée de campagne sur les Industries extractives.

Un coût pour l'environnement ... et pour le contribuable

Le réseau écologiste dénonce également l'impact des énergies fossiles sur l'environnement, le réchauffement climatique et notamment sur les populations en cas de pollution. Selon le code minier en vigueur, c'est à l'Etat d'assurer les réparations si la compagnie minière qui a pollué est devenue insolvable. Mais cela peut revenir très cher. Dans la Creuse par exemple, la mine d'or du Châtelet avait coûté quatre millions d'euros au contribuable pour sa mise en sécurité au début des années 2010.

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