La France autorise pour la première fois des recherches de réserves d'hydrogène naturel

Le permis attribué concerne une zone de près de 225 kilomètres carrés dans les Pyrénées-Atlantiques.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Une station de recharge d'hydrogène, à Anvers (Belgique), le 28 mai 2021. (JASPER JACOBS / BELGA MAG)

Une source d'énergie importante pour la transition écologique ? Le gouvernement a autorisé pour la première fois en France un projet de recherches d'hydrogène dit "blanc", un combustible naturellement présent dans le sous-sol et qui pourrait aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie et les transports, selon un arrêté paru au Journal officiel, dimanche 3 décembre.

Ce "permis exclusif de recherches de mines d'hydrogène natif, hélium et substances connexes" concernera une zone de près de 225 km carrés dans les Pyrénées-Atlantiques. Il a été accordé à la société TBH2 Aquitaine, pour une durée de 5 ans.

L'octroi de ce permis signifie que les travaux d'exploration, notamment des études sismiques, peuvent commencer, explique le fondateur de la société Vincent Bordmann à l'AFP. Le forage n'interviendra que dans deux ou trois ans, après de nouvelles autorisations. Cinq autres demandes pour des projets similaires sont "à l'instruction", précise le ministère de la Transition énergétique.

Hydrogène blanc, gris, bleu, vert, jaune

L'hydrogène est très convoité pour le potentiel de décarbonation qu'il offre aux industries et à la mobilité, mais à condition d'être lui-même produit de manière décarbonée. On distingue différentes formes d'hydrogène : l'hydrogène "blanc" désigne les stocks naturellement présents dans les sols.

Or aujourd'hui, 95% de l'hydrogène produit est "gris", c'est-à-dire fabriqué par les industriels de la chimie ou de la pétrochimie via un processus très émetteur de gaz à effet de serre. Il existe également l'hydrogène "bleu", "vert" et "jaune", selon qu'ils recourent au gaz avec captage de carbone, à des sources d'électricité verte (éolienne, solaire, hydroélectrique) par électrolyse de l'eau ou à une production à partir d'électricité nucléaire.

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