La Commission baleinière internationale a fait mercredi le constat de son échec à Agadir

Réunies depuis lundi au Maroc, les délégations de 74 pays ont tenté en vain de rapprocher les points de vue des pays opposés à la pêche à la baleine et ceux qui souhaitent pouvoir la pratiquer.

Le Japon, la Norvège et l'Islande ont capturé plus de 1500 baleines lors de la saison 2009, dont plus de mille pour le seul Japon.

Après deux jours de discussions infructueuses, les Etats-Unis ont constaté mercredi "l'incapacité à dégager un nouveau paradigme" et le Brésil un "manque de maturité politique". Avec le Brésil, la Nouvelle-Zélande a suggéré "une pause, une période de repos et de réflexion pour revenir plus frais l'an prochain".

En face, le Japon a jugé qu'il n'y avait "aucune perspective d'accord en vue". Le Japon pratique une chasse "scientifique", autorisée par les statuts de la CBI mais contestée en raison de l'absence de résultats scientifiques consistants.

La CBI a soumis à ses adhérents à Agadir un projet d'accord qui lui aurait permis d'établir son contrôle sur l'ensemble des chasses à la baleine: la chasse commerciale, la chasse aborigène (pratiquée par des communautés du Grand nord et de Sibérie) et la chasse scientifique. Elle aurait établi des quotas annuels de baleines dans le respect des recommandations pour permettre la préservation des espèces.

Mais pour les conservationnistes, cet accord aurait légitimé la chasse, alors qu'un moratoire est en vigueur depuis 1986. Il aurait aussi ouvert à la flotte japonaise le sanctuaire austral autour de l'Antarctique.