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La chasse à l'or de nouveau autorisée dans le Maine-et-Loire

La France de retour à la mine ? En tout cas, la société Variscan Mines a obtenu mercredi un permis pour chercher de l'or et de l'argent dans le Maine-et-Loire. C'est le deuxième permis de ce type accordé ces derniers mois, alors qu'il n'y en avait pas eu depuis plus de 20 ans. Car, aujourd'hui, il y a un vrai regain d'intérêt des industriels pour ces métaux stratégiques.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Archives Ouest France Maxppp)

La société Variscan Mines retourne sur les traces
d'un ancien gisement d'or exploité jusque dans les années 50 sur la commune de
Saint-Pierre-Montlimart, près de Cholet. 

"Le permis attribué à la société Variscan
Mines, également détentrice d'un permis
dans la Sarthe, lui permettra d'entreprendre, dans le périmètre d'exploration
déterminé, des démarches de reconnaissance et d'acquisition de données pendant
cinq ans, afin d'évaluer les ressources en or et en argent susceptibles d'être
présentes", précise dans un communiqué le ministère du Redressement
productif qui a accordé ce permis exclusif de recherche de mines d'or et
d'argent.

Il n'y a pas que l'or qui peut rapporter

Pour Michel Bonnemaison, le directeur général de Variscan
Mines, les méthodes de recherches sont bien meilleures aujourd'hui. "A l'époque,
ils avaient perdu le minerai, ils ne savaient plus où il était. Aujourd'hui, on
va voir si autour on n'en trouve pas d'autres
". Une chasse à l'or rendue
possible grâce à des "techniques de sondage et de géophysique " bien plus performantes que celles dont disposaient les mineurs d'antan, souligne-t-il.

Mais, en plus de l'or, la société compte aussi regarder
s'il n'y a pas d'autres métaux, très utiles pour l'industrie high-tech
aujourd'hui. Et même si l'on en trouve qu'en petite quantité, ce sera toujours
ça de pris. "Souvent, vous avez dans une fabrication industrielle un point de blocage. Peut-être
qu'il ne vous faudra que trois grammes de telle substance pour faire un écran
tactile par exemple, mais si vous ne l'avez pas, vous ne pouvez pas le
fabriquer
", explique Michel Bonnemaison.

Des pépites pas pour tout de suite

Mais il faudra au moins cinq ans de recherches avant
de creuser une éventuelle galerie. Et l'industriel est bien conscient que les
conditions sociales et environnementales sont aussi plus exigeantes aujourd'hui
qu'il y a 50 ans. D'autant que les riverains des mines n'ont pas toujours gardé
un très bon souvenir des pollutions qu'elles ont laissées.

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