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Ce qui changerait s'il faisait 4°C de plus en 2060

Dans un rapport publié dimanche, la Banque mondiale décrit le "cataclysme" qui frapperait alors les pays pauvres. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ville de Macaubas, dans l'est du Brésil, frappée par la sécheresse le 7 novembre 2012. (ALECIO BRANDAO / AFP)

ENVIRONNEMENT - Un "cataclysme". C'est ainsi que la Banque mondiale décrit les conséquences d'une hausse de la température du globe de 4°C, qu'elle redoute dès 2060, dans un rapport publié dimanche 19 novembre à Washington (Etats-Unis). Ce scénario, le plus sombre envisagé dans le rapport, tranche avec l'engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. 

Une hausse de 4°C "déclencherait une cascade de changements cataclysmiques" selon l'institution. "Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu'il est difficile de le décrire", ajoute le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, soulignant que la responsabilité de l'homme dans le réchauffement du globe est "sans équivoque". Tour d'horizon de ce qui pourrait changer.

Des sécheresses plus nombreuses…

Les récentes sécheresses ayant frappé les Etats-Unis ou l'Europe de l'Est pourraient se reproduire et l'Occident serait aussi confronté à l'afflux de populations fuyant les bouleversements climatiques. "Il faut faire baisser la température et seule une action internationale concertée et rapide peut y contribuer", clame l'institution, qui appelle à une utilisation plus "intelligente" de l'énergie et des ressources naturelles.

En vingt ans, les températures en Europe ont augmenté de 1°C et se sont décalées de 249 kilomètres vers le nord. Les ressources en eau diminuent, et le climat français change, comme l'expliquait francetv info le 21 septembre.

... mais aussi des inondations

Les barrières de corail, "protections naturelles contre les inondations", pourraient ne pas résister aux retombées acides du CO2 dans l'océan, explique la Banque mondiale. Une étude australienne publiée le 2 octobre a révélé que la Grande barrière de corail, en Australie, a perdu plus de la moitié de ses prairies coralliennes au cours des vingt-sept dernières années. En cause : une espèce qui dévore les récifs, mais aussi deux épisodes graves de blanchissement (perte des algues qui vivent sur les coraux et leur fournissent de l'oxygène et de la nourriture) liés au réchauffement des océans, constatés en 1998 et 2002.

La Banque mondiale prévoit "une montée du niveau de la mer frappant des centaines de millions de personnes", ajoutant qu'il n'y a "aucune certitude" que le globe puisse s'adapter à une telle situation.

Des pénuries d'eau et de nourriture

Détaillant les dangers qui menaceraient alors la planète, l'institution prédit une aggravation des "pénuries d'eau" en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud et un "rebond significatif" de la mortalité infantile en Afrique subsaharienne. La Banque mondiale prévoit aussi "des vagues de chaleur extrême" et "une chute des stocks alimentaires". Selon le rapport, la planète serait encore "plus inégalitaire" qu'à l'heure actuelle.

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