L'Europe va-t-elle réautoriser le glyphosate pour 15 ans ?
L'an dernier, le Centre International de recherche en cancérologie frappe un grand coup en classant le glyphosate comme cancérogène probable. Normal pour André Cicolella, toxicologue et président du Réseau environnement santé, il y a aujourd'hui suffisamment d'études scientifiques indépendantes pour interdire cette substance : "On a de plus en plus d'éléments sur le lien entre autisme et glyphosate. Alors ce n'est pas la seule substance mise en cause. L'autisme je rappelle que selon les dernières données américaines, c'est un enfant sur 45. C'était un enfant sur 68 l'an passé. C'est une progression extrêmement rapide".
Pourtant, l'agence européenne de sécurité des aliments, l'EFSA a estimé elle en novembre dernier que le glyphosate ne présentait pas de danger pour l'homme. Pour les industriels, c'est cet avis qui compte, et ils n'envisagent pas une interdiction : Yann Fichet, est le porte-parole de la Plateforme glyphosate, qui regroupe les principales firmes du secteur : "Ce serait une catastrophe pour l'agriculture. Les infestations de certaines mauvaises herbes vivaces peuvent occasionner des pertes de rendements de 30 à 50%. Ne pas utiliser de glyphosate mettrait l'agriculteur dans une situation extrêmement difficile ".
Les pays européens sont divisés sur le glyphosate. Face à la pression, ils ont décidé de reporter leur vote (probablement en mai) mais Bruxelles a seulement jusqu'au mois de juin pour trancher.
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