L'état des phares et des balises inquiète la Cour des comptes
Les engagements pris lors du Grenelle de la mer il y a trois ans n'ont pas été tenus, selon un rapport de la Cour.
Il ne faut rien laisser de côté. L'état du patrimoine des phares et balises en France fait craindre des dépenses lourdes d'entretien et de remise en état, déplore la Cour des comptes dans un rapport, jeudi 7 février. Elle estime que leur mise en valeur par le Conservatoire du littoral est loin d'être acquise faute de garanties juridiques et financières. Cette valorisation concerne une soixantaine de sites sur des caps et des îles françaises.
Lors du départ des gardiens dans les années 2000, le ministère de l'Ecologie a recherché des dispositifs de valorisation pour les 250 phares et balises du territoire. "Certaines solutions ont permis de limiter leur dégradation grâce à une forme de surveillance et d'entretien, reconnaît la Cour. Limitées cependant, elles ne suffisent pas à réduire le risque de dégradation de l'ensemble du patrimoine."
Malgré l'engagement du Grenelle de la mer de valoriser le patrimoine des phares, "la plupart des opérations prescrites n'a pas abouti", regrette la Cour. "Aucune des voies envisagées par le ministère", qu'il s'agisse de la remise de phares au Conservatoire du littoral ou des partenariats avec les collectivités, "ne semble non plus près d'aboutir (...). Sans concrétisation de la démarche engagée, l'état général des phares ne pourra que se dégrader. Il en résultera des dépenses accrues d'entretien, voire des dépenses nouvelles lourdes de remise en état."
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