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L'Etat a lancé un appel d'offre pour l'installation de 600 éoliennes au large des côtes de la Manche et de l'Atlantique

Cinq « zones propices » ont été déterminés au large de Dieppe-Le-Tréport (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Brieuc (Côtes d"Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).Les 600 éoliennes devraient être opérationnelles en 2015 et produire une puissance équivalente à celle d'une centrale nucléaire.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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AFP-Johannes Eisele (Des éoliennes offshore dans la mer Baltique implantées par des opérateurs allemands.)

Cinq « zones propices » ont été déterminés au large de Dieppe-Le-Tréport (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Brieuc (Côtes d"Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Les 600 éoliennes devraient être opérationnelles en 2015 et produire une puissance équivalente à celle d'une centrale nucléaire.

L"investissement prévu est de 10 milliards d"euros pour produire 3 000 MW au large des côtes françaises. Le gouvernement espère qu"à horizon 2020 la puissance sera multipliée par deux.

Les cinq sites retenus couvrent une surface de 533 km2 en mer : Le Tréport (Seine-Maritime, Somme) avec 110 km2 et une puissance maximale de 750 MW, Fécamp (Seine-Maritime) avec 88 km2 et une puissance de 500 MW, Courseulles-sur-Mer (Calvados) avec 77 km2 et 500 MW, Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) avec 180 km2 et 500 MW et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avec 78 km2 pour 750 MW.

Retard français

En matière de offshore, la France est très en retard. On dénombre 950 éoliennes en mer chez nos voisins européens. Alors que dans l"hexagone, malgré ses 5 800 kilomètres de côte, il n"y en a aucune pour l"instant.

Ce sont les pays du Nord qui sont les plus gâtés en Europe: du vent et des fonds pas trop profonds pour planter les mâts, qui le sont en moyenne à 25 km du rivage.

Fin 2010, 45 parcs off-shore comprenant 1.136 turbines étaient en activité dans neuf pays européens, et dix autres étaient en construction, selon European wind energy association (EWEA).

Le champion est de loin le Royaume-Uni, avec 13 parcs (436 turbines) dont le premier a été mis en activité en 2000.

C'est là aussi que se trouve le plus grand parc éolien off-shore au monde: Thanet, dans le sud-est de l'Angleterre. Il regroupe actuellement cent éoliennes (341 d'ici à quatre ans), soit suffisamment pour alimenter en électricité 240.000 foyers.

Objectif Grenelle

Le groupe énergétique GDF Suez s"est déjà porté candidat. Le groupe se présente comme le premier producteur éolien national. Il s"est associé en mai au groupe de BTP Vinci et au groupe nucléaire Areva pour répondre conjointement à cet appel d"offre.

Les trois groupes associés visent à s"implanter dans les zones, notamment, de Dieppe-Le Tréport, Courseulles-sur-Mer et Fécamp.

Le projet éolien en mer s'inscrit dans l'objectif, fixé par le Grenelle de l'environnement, de consacrer 23% de l'énergie consommée en 2020 aux sources renouvelables. Aujourd'hui, l'éolien terrestre fournit moins de 2% de la consommation française.

La liste des dossiers retenus devrait être annoncée début 2012, de même que le lancement d'un second appel d'offres pour la 2e tranche du projet.

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