Inondations dans le Var : d'importants dégâts

La situation revient progressivement à la normale dans le Var, après les intempéries meurtières. Dimanche les fortes inondations ont fait deux morts dans le département. Mardi matin, plus aucune zone n'était inondée et seules deux familles ont encore été hébergées dans la nuit de lundi à mardi. Toutes les autres ont pu être accueillies par des proches. Au total, 1.500 personnes avaient été évacuées pendant le week-end. Une seule route est encore coupée, entre Pierrefeu et La Londe-les-Maures.

C'est maintenant l'heure du nettoyage et du déblaiement. Les dégâts sont très importants. A La Londe-les-Maures par exemple, une quarantaine de bateaux ont été endommagés, 23 coulés et plusieurs ont disparus. Depuis mardi matin, on tente de sauver ces bateaux avec une énorme grue, qui sert d'habitude pour les opérations militaires en Afghanistan ou au Liban.

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Les pieds de vignes arrachés par les eaux

A l'entrée de La Londe-les-Maures un panneau indique "vin de provence, terre de rosé depuis 2.600 ans" , sauf que le secteur viticole a été particulièrement frappé par les inondations. Le reporter de France Info sur place décrit partout des pieds de vigne arrachés par les eaux, et des parcelles recouvertes des déchets que les rivières en crue ont charrié. "Toutes sortes de choses : du plastique, de la paille, des fils de fer, des planches, tout cela s'accroche aux pieds de vignes ", indique un vigneron.

"A chaque pied de vigne, vous avez entre 20 et 30 kilos de cochonneries"

A la coopérative du village, la rivière en crue a emporté et brisé plus de 15.000 bouteilles de vin prêtes à l'expédition. Les pertes se comptent en centaines de milliers d'euros, selon le directeur de la coopérative.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé mardi que l'état de catastrophe naturelle dans le département du Var serait déclaré dans "moins de 15 jours ", permettant une indemnisation par les assurances. Le ministre a également fait état de "tentatives de vol" dans des maisons inondées et de la nécessité de protéger les bâtiments inondées des vols.