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Guyane : des associations se mobilisent contre un projet de "méga-mine d'or"

Un collectif d'associations organise un rassemblement mercredi à Cayenne, en Guyane, pour protester contre un vaste projet de mine d'or. Il dénonce un risque pour l'environnement.

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un site minier aurifère en 2011 en Guyane (JODY AMIET / AFP)

Elle porte bien son nom. La "Montagne d'or", un projet d'exploitation aurifère de 9 à 12 km2 dans le nord-ouest de la Guyane, pourrait devenir dans les prochaines années l'une des plus grandes mines d'or jamais exploitées sur le territoire français. Un collectif de 23 associations, réunies sous le nom Or de question, organise mercredi 15 mars un rassemblement à Cayenne. Les associations espèrent rencontrer la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, qui est attendue en Guyane jeudi pour un séjour de trois jours jusque samedi.

L'exploitant se défend de tout risque pour l'environnement

L'État doit encore donner son autorisation pour valider ou non l'exploitation de ce gisement d'or situé au cœur de la forêt amazonienne et au beau milieu d'une réserve de biodiversité exceptionnelle. Nordgold, l'exploitant russe, espère en extraire jusqu'à 150 tonnes d'or à l'aide d'explosifs et de cyanure. "Toute cette roche, qui représente en volume 32 Stade de France, va être broyée, mélangée à du cyanure et stockée", dénonce Harry Hodebourg, l'un des porte-paroles du collectif Or de question.

Il y a un risque avéré de ruissellement. La cerise sur le gâteau, c'est le risque de rupture de la digue.

Harry Hodebourg

à franceinfo

Dans un communiqué diffusé fin février, Nordgold dénonçait les "affirmations factuellement incorrectes et sans recherches suffisantes" formulées par le collectif d'associations. L'exploitant souscrit au principe de mine propre et défend son expérience au Burkina Faso. Il promet surtout la création de près de 800 emplois directs sur son site. Mais même pour Laurent Kelle, responsable du WWF France en Guyane, et favorable au concept de mine responsable, ce projet s'avère inopportun : "Il représenterait à lui seul environ 20% de la consommation électrique de la Guyane. C'est énorme !"

Objectif des associations : montrer l'opposition d'une grande partie de la population à ce projet avant qu'un permis d'exploitation ne soit donné à la société Nordgold dans les prochains mois.

En Guyane, des associations se mobilisent contre un projet de "méga-mine d'or". Reportage d'Anne-Laure Barral

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