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Grenoble se détourne de la publicité au profit de "sa vie de quartier" (maire)

C'était une promesse de campagne du maire écologiste de Grenoble Eric Piolle. Dont acte. La municipalité vient en effet de décider de libérer l'espace public de la publicité pour développer les espaces d'expression publique.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Le groupe d'affichage et de mobilier urbain JCDecaux procèdera au démontage de ses 326 panneaux publicitaires à partir du mois de janvier © Maxppp)

D'ici au printemps 2015, les arbres auront remplacé les espaces publiciatires dans les rues de Grenoble. La municipalité verte a en effet décidé de ne pas reconduire son contrat avec le groupe d'affichage et de mobilier urbain JCDecaux, et de ne pas lancer de nouvel appel d'offre non plus. L'objectif  est de "libérer l'espace public grenoblois de la publicité en développant les espaces d'expression publique", précise la ville dans un communiqué de presse.

 Au total, 326 panneaux publicitaires, dont 227 "sucettes", 20 colonnes, et 64 grands panneaux, vont progressivement disparaître du paysage urbain. Le groupe JCDecaux  commencera leur démontage au mois de janvier, pour trois mois environ. A la place de ces plus de 2.000 mètres carré d'espaces publicitaire libérés, la municipalité a prévu de planter 50 jeunes arbres et de travailler de concert avec le milieu associatif notamment pour laisser plus d'espace pour l'affichage libre et culturel. C'est "une première européenne" selon la mairie EELV remportée aux dernières municipales par Eric Piolle qui avait fait de ce projet une promesse de sa campagne. 

Le manque à gagner est  "relativement faible " (Eric Piolle)

Invité de France info dimanche soir, le nouveau maire écologiste de Grenoble a rappellé que le contrat de dix ans avec JCDecaux "arrivait à son terme le 31 décembre ". "On va passer à une ville orientée pour demain" , a-t-il expliqué, soulignant notamment que la question était "au cœur de la demande des habitants ",  dont les ¾ trouvaient, selon un sondage réalisé en 2013, que la publicité devenait envahissante.

 

"Le modèle de la publicité statique est arrivé à son terme avec le développement d'Internet et là il fallait se tourner vers des écrans, et ce n'est pas propice pour une ville apaisée ", estime l'élu vert qui préfère redonner de l'espace "à l'affichage culturel et à la vie de quartier , tout ce qui fait finalement la vie d'une ville apaisée, dynamique, citoyenne, tournée vers son commerce de proximité ". 

Interrogé sur le manque à gagner généré par cette fin de contrat avec JCDecaux, Eric Piolle se veut rassurant. Il est "relativement faible ", assure-t-il, puisque la redevance à laquelle on pouvait s'attendre, en cas de nouveau contrat avec JCDecaux, n'était que de 150.000 euros et non plus de 600.000 comme c'était le cas entre 2004 et 2014. "Nous regardons quel est le sens de l’intérêt général ", insiste le maire.

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