Greenpeace ne participera pas au débat national sur l'énergie
Greenpeace France claque la porte avant même de l'avoir
ouverte. L'ONG a annoncé lundi soir qu'elle ne participerait pas au débat
national sur l'énergie qui s'ouvre le 20 novembre. La raison selon son
directeur, Jean-François Julliard : "un manque de confiance dans la volonté du
gouvernement de réussir la transition énergétique ". Trop de dossiers
restent en suspens pour lui, "il y avait déjà le projet de l'aéroport de
Notre-Dame-des-Landes et ce qui s'y passe en ce moment, les incertitudes sur la
fermeture de la centrale de Fessenheim, la déception de la conférence
environnementale, le flou qui entoure l'organisation de ce débat et maintenant
un comité de pilotage déséquilibré avec deux personnes ouvertement
pro-nucléaires ".
En désaccord sur le
comité
Pour Greenpeace, il y a
également un problème au niveau de la composition du comité de pilotage du
débat. Y participeront notamment, deux ex-dirigeants de la filière
nucléaire. L'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon, de l'ex-directeur de Greenpeace
Bruno Rebelle, du climatologue Jean Jouzel, de la directrice de l'Institut du
développement durable et des relations internationales (Iddri) Laurence Tubiana
et de Pascal Colombani, ancien administrateur général (2000 à 2002) du
Commissariat à l'énergie atomique.
Greepeace a demandé à la
ministre de l'Ecologie, Delphine Batho d'ouvrir le comité "à d'autres
acteurs ".
Ce débat débutera le 20
novembre par la première réunion d'un "Parlement" composé de quelque
80 personnalités représentants six collèges différents (Etat, ONG, entreprises,
syndicats, élus locaux et parlementaires). Il sera prolongé par des débats dans
les régions.
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