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Fukushima : 300 tonnes d'eau contaminée par jour dans l'océan

Le gouvernement japonais reconnaît que 300 tonnes d'eau contaminée se déversent chaque jour dans la mer depuis la centrale de Fukushima. Tepco est incapable de traiter seul le problème. L'Etat va prendre le relais.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Sipa)

Le gouvernement japonais prend les choses en mains. Selon
ses calculs, 300 tonnes d'eau contaminée se déversent chaque jour dans la mer
depuis la centrale de Fukushima. Objectif : réduire la fuite à 60 tonnes d'ici
décembre.

Depuis lundi, une situation d'urgence a été déclarée à
Fukushima
, alors que la catastrophe nucléaire a eu lieu il y a plus de deux
ans. L'eau contaminée remonte vers la surface, porteuse de milliers de becquerels
de césium 134 et 137 par litres.

Le sous-sol de la centrale n'est pas étanche

Au départ, l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power
(Tepco)
pensait que l'eau douce qu'il injectait dans les réacteurs pour les
refroidir stagnait dans le sous-sol de l'usine. Mais les murs souterrains ne
sont pas étanches et cette eau chargée en tritium, césium, strontium et autres
éléments radioactifs s'est infiltrée dans la nappe phréatique et, de fait, dans
la mer. Des émanations de vapeur ont pu être observées à la caméra sous-marine.

Entre 20 et 40 milliards de becquerels ont donc fui dans le
Pacifique entre mai 2011 et juillet 2013, date à laquelle les prélèvements ont
été faits. C'est la première fois que Tepco publie ces résultats depuis la
catastrophe et qu'elle reconnaît officiellement la fuite.

Le gouvernement japonais pallie les manques de Tepco

Le porte-parole de Tepco, Yoshikazu Nagai avoue que la
compagnie a été lente à s'occuper de ce problème d'infiltration de nappe
phréatique parce qu'elle s'était focalisée sur les réacteurs, le risque le plus
important au départ.

"Les contre-mesures prévues par l'opérateur de la
centrale ne sont qu'une solution temporaire,
déclare Shinji Kinjo, responsable
d'un groupe de travail à l'Autorité de régulation nucléaire. Tepco ne
réalise pas que l'heure est grave. C'est pourquoi nous ne pouvons tout
simplement pas laisser cela à Tepco tout seul"
.

Le premier ministre japonais, Shinzo Abe a ordonné à son
ministre de l'économie, du commerce et de l'industrie de s'occuper très
rapidement de ce problème et de vérifier que Tepco agit dans le bon sens pour
le nettoyage. Un nettoyage qui devrait prendre 40 ans et coûter 11 milliards de
dollars.

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