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Duel à fleurets mouchetés entre les écologistes et les socialistes sur l'avenir du nucléaire

Cécile Duflot , secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a estimé vendredi que son parti ne pourrait pas trouver "un point de compromis" avec le PS "si on continue de construire des centrales ruineuses comme l'EPR" de Flamanville.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Cécile Duflot (France TV)

Cécile Duflot , secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a estimé vendredi que son parti ne pourrait pas trouver "un point de compromis" avec le PS "si on continue de construire des centrales ruineuses comme l'EPR" de Flamanville.

Invitée vendredi matin des "4V" sur France 2, Cécile Duflot s'est montrée très ferme sur la question du nucléaire pour tout accord de gouvernement avec le PS, alors que se tiennent des négociations difficiles entre les deux partis.

La condition de l'accord avec le PS, c'est l'arrêt de la construction de l'EPR de Flamanville (Manche) ? lui a-t-on demandé sur France 2. "Clairement, on ne pourra pas dire qu'on trouve un point de compromis, si on continue à construire des centrales nucléaires ruineuses comme l'EPR et potentiellement dangereuses. C'est une évidence", a répondu Mme Duflot .

Si François Hollande décide d'arrêter l'EPR de Flamanville, "en tout cas, ça donnera crédit à ce qu'il a dit lui-même", a-t-elle souligné, rappelant que l'objectif du candidat socialiste à la présidentielle "est d'aller vers une diminution de la part du nucléaire".

Cecile Duflot aux 4 Vérités de France 2

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Les écologistes, qui lors de la primaire socialiste avaient plutôt pris position pour Martine Aubry, négocient avec une nouvelle équipe dans laquelle les proches de François Hollande ont pris du poids.

Le sujet de Flamanville "est sur la table"

La question d'un éventuel arrêt des travaux de l'EPR de Flamanville n'a pas encore été tranchée par l'équipe de François Hollande. Le négociateur de François Hollande, Michel Sapin, reste très prudent, affirmant juste que "le sujet est sur la table".

Lors de la campagne de la primaire, interrogé sur cette question, M. Hollande avait affirmé : "Si toutes les conditions de sûreté sont réunies, au regard de ce qu'a déjà coûté le chantier et de l'intérêt même de ce réacteur, je proposerai de terminer Flamanville. Pour ce qui est des autres EPR, je considère que Penly, dont les travaux n'ont pas commencé, doit être abandonné".

Avec le candidat socialiste, sur cette question de la sortie du nucléaire qu'exigent les écologistes pour un accord de gouvernement, "on n'est pas dans l'exigence, on est dans la discussion", a cependant précisé la patronne d' EELV.

Pascale Boistard, secrétaire nationale à l'organisation du PS, a fortement relativisé les desaccords. "Pour l'instant , nous a-t-elle indiqué, tout va bien. A ce stade des discussions, il n'y a aucun problème et les négociations se déroulent dans un bon esprit".

Le PS et les Verts négocient aussi sur un éventuel accord en vue des législatives. Les Verts envisagent, en l'absence d'accord, de présenter un candidat dans toutes les circonscriptions.

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