Cet article date de plus de treize ans.

Des traces radioactives ont été détectées dans la glande thyroïde d'enfants de municipalités proches de Fukushima

Près de 45% d'entre eux seraient touchés.Les concentrations d'iode radioactif observées lors de tests effectués il y a cinq mois dans la préfecture de Fukushima (nord-est) ne sont toutefois pas alarmantes, en termes d'impact sur la santé, a précisé un fonctionnaire.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des enfants évacués de la zone autour de Fukushima après le séisme du 11 mars (28 mars 2011) (AFP / Toshifumi Kitamura)

Près de 45% d'entre eux seraient touchés.

Les concentrations d'iode radioactif observées lors de tests effectués il y a cinq mois dans la préfecture de Fukushima (nord-est) ne sont toutefois pas alarmantes, en termes d'impact sur la santé, a précisé un fonctionnaire.


"La position officielle du gouvernement est qu'aucun des enfants testés n'a montré des niveaux problématiques de contamination radioactive", a-t-il déclaré à l'AFP, en souhaitant conserver l'anonymat.

Un groupe d'experts gouvernementaux a conduit des contrôles auprès de 1.149 enfants âgés de moins de 15 ans, deux semaines après le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont déclenché une série d'avaries à la centrale Fukushima Daiichi et entraîné des explosions d'hydrogène accompagnées d'importants rejets radioactifs.

Les enfants contrôlés provenaient de trois municipalités (Iwaki, Kawamata et Iitate) où des niveaux particulièrement élevés de radiations avait été constatés après l'accident.

Les résultats des tests ont été communiqués la semaine dernière aux familles dont certaines ont jugé inadmissible d'avoir dû patienter des mois malgré la gravité de la catastrophe nucléaire, la pire au monde depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans.

La Commission japonaise de sûreté nucléaire veut abaisser le seuil d'alerte
Au total, 44,6% des 1.080 enfants dont les tests sont valides ont présenté une contamination au niveau de la glande thyroïde, où l'iode radioactif va généralement se fixer, augmentant le risque de développer un cancer ultérieurement.

Selon le fonctionnaire, aucun des enfants ne souffre toutefois de contamination au-delà de la norme déterminée par la Commission japonaise de sûreté nucléaire (0,2 microsievert par heure), niveau à partir duquel est exigé un examen médical approfondi.

La Commission envisage de l'abaisser à 0,1 microsievert par heure, un niveau atteint par un seul des sujets.

Les autorités de Fukushima envisagent désormais un suivi permanent pour les 360.000 personnes âgées de 18 ans ou moins qui se trouvaient dans la préfecture au moment de l'accident.

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