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Des meubles plus chers mais mieux recyclés

A partir du 1er mai, la contribution écologique du mobilier va s'afficher en magasin : 20 centimes pour une chaise, 18 euros pour une armoire, et jusqu'à 200 euros pour un coffre fort. L'idée est de lancer une filière de collecte et de recyclage de nos meubles. Chaque année, nous laissons deux millions de tonnes de déchets d'ameublement dans nos décharges alors que l'on pourrait encore en faire quelque chose.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Anne-Laure Barral Radio France)

Au centre de tri de Vert-le-Grand
dans l'Essonne, deux déménageurs vident un camion rempli de chaises. 400
fauteuils d'une entreprise d'informatique parisienne, parfois peu usés, qui font pourtant route vers la poubelle. "C'est un peu du gâchis alors qu'il y
a de la mousse, du plastique et de la ferraille que l'on peut récupérer
",
explique Denis Mazoder, chargé de mission sur le centre de déchets.

Après avoir été broyés, les meubles
passent par des tapis roulants et différentes machines de tri automatisé. Des
aimants attirent les aciers, des souffleuses attrapent les papiers et les
plastiques. Au final, l'usine Semaval, qui récupère 70.000 tonnes de déchets
d'entreprises et de collectivités de la région Ile de France, arrive à en
valoriser 40%.

Faciliter encore plus la collecte

Les plastiques vont servir à faire du textile
ou des équipements automobiles. Les bois des panneaux et l'acier seront éventuellement recyclés en chaises. "Pour les bois qui sont trop imbibés d'adjuvants
chimiques, ou les trop gros déchets, pour l'instant nous n'avons pas de filière
de recyclage. Ils partent donc en décharge
", explique Marc Rajade, le
patron du groupe Semardel, qui gère le centre de Vert-le-Grand.

Pour Valdélia, l'éco-organisme
chargé des déchets d'ameublement professionnel, il faut transformer encore plus
de matière. "Il faut aussi faciliter la collecte. Nous avons 40 points
d'apport volontaire mais nous voudrions en créer 400 d'ici 2017, soit un tous
les 40 kms
", explique Arnaud Humbert Droz le directeur général.

Potentielle création d'emplois

Eco-mobilier, l'organisme écologique qui se charge des meubles des particuliers, doit aussi monter en puissance. Il va installer une benne
dans les 4.500 déchetteries publiques. "Même si certains distributeurs le
font, il n'y a pas d'obligation pour les magasins de vous reprendre votre
ancien lit lorsque vous en achetez un nouveau
"", explique Dominique
Mignon, la directrice générale d'Eco mobilier.

Ces deux organismes ont aussi passé
des partenariats avec Emmaüs et Envie pour augmenter le taux de réemploi des
meubles en bon état. L'objectif est aussi de donner du
travail à ces associations et de créer une filière industrielle du recyclage
des meubles. Par exemple, il n'y a qu'un site en France qui démonte et recycle
les matelas et la literie, alors que le gisement permettrait de créer près de
mille emplois.

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