Des croisières en Arctique désormais possibles à cause du changement climatique
De grands paquebots de croisière peuvent aujourd'hui emprunter des passages proches du Groenland. La voie maritime est rendue navigable avec la hausse des températures et la fonte des glaces.
Un passage mythique est désormais ouvert : celui du "nord-ouest", qui relie l'océan Pacifique à l'océan Atlantique, en passant entre les îles arctiques du Grand Nord Canadien.
Voyage encore impossible ces dernières années, le paquebot Crystal Serenity est parti d'Anchorage en Alaska à la fin du mois d'août et va rallier New-York. Le périple dure un mois. 1.700 passagers (fortunés) ont embarqué. Le billet coûte de 19.000 dollars (16.950 euros) à 120.000 dollars (107.000 euros).
De manière générale, les pôles, nord et sud, attirent de plus en plus : 24.000 touristes se sont rendus dans l'archipel norvégien du Svalbard en 1993. Ils étaient 107.000 en 2013.
Mais ce nouveau tourisme fait grincer des dents. "L'humanité est collectivement responsable de ce dérèglement climatique et là nous profitons des conséquences pour aller faire du tourisme dans ces régions. Nous continuons comme ça d'accélérer ces dérèglements climatiques", dénonce notamment Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace France.
Nous profitons des conséquences du dérèglement climatique.
"Si ces croisières se multiplient, c'est prendre autant de fois le risque d'avoir un accident maritime dans ces régions, continue le défenseur de l'environnement. Avec en cas de naufrage, des rejets de polluants et de carburants dans des mers qui sont très difficiles d'accès, donc très difficiles à nettoyer."
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