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Des brebis pour tondre les abords du périphérique parisien

À défaut de révolutionner dans la seconde la gestion des espaces verts de Paris, l'image est pittoresque : quatre brebis d'Ouessant broutent depuis ce mercredi matin le long du périphérique. Objectif : remplacer les tondeuses et ramener la nature dans la ville.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Charles Platiau Reuters)

De la lande ventée d'Ouessant à cette pelouse de 2.000 m² accompagnée du bruit incessant des voitures du boulevard périphérique, il y a un monde. Un monde franchi par quatre brebis noires, exfiltrées de leur île pour être embauchées par la Ville de Paris afin de tester l'écopâturage. Leur mission : trois passages de 15 jours d'avril à octobre sur la parcelle, histoire de tout débroussailler. 

Une race rustique 

Les quatre brebis ont été lâchées en fin de matinée, dans cette prairie du 19e arrondissement. Muettes à leur sortie du camion, devant badauds et journalistes. Avant d'entamer leur ouvrage. "Le fait qu'elles broutent tout de suite, ça veut dire qu'elles vont s'habituer très rapidement , se réjouit Marcel Collet, responsable technique de la ferme de Paris, chargé du suivi sanitaire des ovins.  C'est une race très rustique qui va se contenter d'une nourriture un peu pauvre. Et ce sont des animaux qui ont très peu de pression au sol, qui ne vont donc pas abîmer le terrain ". 

Une centaine de communes en France ont déjà remplacé tondeuses et produits chimiques par des moutons. Mais à Paris, l'objectif est ailleurs : rendre la biodiversité visible : "On veut remettre la nature à Paris, explique Fabienne Giboudeaux, chargée des espaces verts à Paris. On l'a fait avec les plantes, avec des nouveaux jardins plus naturels. Et là, c'est l'étape suivante, c'est les animaux. " Si l'expérimentation est réussie, d'autres brebis pourraient aller paître ailleurs, le long des canaux, ou dans des jardins HLM. 

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