Séminaire gouvernemental sur l'écologie : "La pression était lourde sur mes épaules", raconte la climatologue Valérie Masson-Delmotte
La climatologue du GIEC a fait une intervention devant les membres du gouvernement pour les "former" aux enjeux du réchauffement climatique. Un temps "nécessaire", raconte-t-elle sur France Inter.
Valérie Masson-Delmotte, climatologue au Giec, raconte mardi 6 septembre sur France Inter les coulisses de son intervention à l'Elysée le mercredi 31 août, à la veille de la rentrée. Elle a dû "former" les membres du gouvernement lors d'une prise de parole sur les conséquences du réchauffement climatique, sujet d'un séminaire gouvernemental. "La pression était lourde sur mes épaules", raconte-t-elle.
.@valmasdel : "C'est un symbole qui a été manifesté par le gouvernement, ce temps nécessaire de formation" #le7930inter pic.twitter.com/wzjqHwNBsq
— France Inter (@franceinter) September 6, 2022
"Il fallait faire partager à la fois l'urgence de la situation que l'on a vu avec la sévérité des conséquences de l'été 2022 en France, mais aussi dans toutes les régions du monde", explique la climatologue. Elle a voulu aussi leur transmettre un message "sur la capacité à agir, les leviers d'actions qui existent pour engager des changements structurels". Et cela, "à la fois pour agir sur les causes, c'est-à-dire les émissions de gaz à effets de serre, avec un enjeu pour doubler le rythme de baisse en France dans les années à venir".
Une intervention "nécessaire"
Dans son intervention à l'Elysée qui a duré deux heures, Valérie Masson-Delmotte a également voulu dire qu'il fallait "agir sur les conséquences, afin d'être résilient et se préparer aux conséquences d'un climat qui va continuer à se réchauffer et à la montée inéluctable de niveau de la mer". Pour elle, son intervention était "nécessaire", "c'était un symbole manifesté par le gouvernement que ce temps consacré à la formation". "On voyait que ça s'inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre d'une planification écologique qui mobilise en fait l'ensemble des ministères", ajoute-t-elle après cette expérience.
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