Reportage "Il va y avoir un boom" : dans les vignes, l’Angleterre profite du réchauffement climatique

Avec l’augmentation des températures et un plus grand ensoleillement ces dernières années, les vins anglais se développent et s’améliorent.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les rangs de vignes dans les collines ensoleillées du Kent, au sud-est de l'Angleterre. (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

Sécateur en main, Adrian Moore, en tee-shirt et bermuda, arpente les collines verdoyantes du vignoble Simpsons situé dans le Kent, au sud-est de l'Angleterre. En ce début du mois d'octobre, les vendanges n'ont pas encore débuté dans le secteur où le vigneron travaille. Le beau temps et les températures estivales les ont retardées.

Adrian Moore prélève des grappes en s'assurant "de n'abîmer aucun fruit". Il va ensuite les tester pour déterminer s'il faut vendanger. "C'est le scénario idéal, non seulement pour la maturité du raisin mais aussi pour vendanger, dit-il en regardant le grand ciel bleu avec un sourire radieux. Ça nous évite de travailler sous la pluie et dans le froid." Les températures de septembre ont été bien au-dessus de la moyenne et ce réchauffement global se confirme d'année en année.

Ruth Simpson dans ses vignes du Kent au sud-est de l'Angleterre (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

"C'est inquiétant d'un point de vue climatique, il ne devrait pas faire si chaud en cette saison. Mais là, je suis contente que ce soit le cas."

Rose Simpson, la propriétaire du domaine viticole qui porte son nom

à franceinfo

Den’é van Wyk travaille depuis un peu moins de deux ans chez Simpsons. Elle est arrivée de Stellebonsh, fief du vin en Afrique du Sud. À son départ, ses proches s'étonnaient de ce choix de destination professionnelle. "Il y a un grand avenir pour le vin ici, c'est certain", balaie la jeune femme. "Dans les dix ans qui viennent, il va y avoir un boom, j'en suis convaincue. Nous aurons tous les arômes nécessaires et nous pourrons faire des vins prestigieux", estime-t-elle.

Le frein du Brexit

Cette année, le domaine Simpsons espère produire 250 000 bouteilles, et jusqu'à 350 000 à terme. Enthousiastes et déterminés, les propriétaires profitent du réchauffement climatique, mais ils doivent composer avec le Brexit, qui contrarie leurs affaires. Il est désormais plus compliqué pour eux d'exporter vers l'Europe et de trouver de la main d'œuvre.

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