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Climat : Greenpeace appelle le gouvernement "à rehausser drastiquement son ambition" de réduction des émissions de gaz à effet de serre

L'ONG publie lundi une analyse, recommandant de diviser par deux les émissions de la France d'ici 2030 pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C.
Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des membres de Greenpeace manifestent à Paris, le 9 avril 2022. (VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS / AFP)

Comment engager la France sur la trajectoire d'un réchauffement climatique limité à +1,5°C ? C'est la question que s'est posée l'ONG Greenpeace avant la présentation par le gouvernement d'un nouveau plan pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'association a fait ses propres calculs et publie, lundi 3 juillet, ses recommandations pour que le pays respecte l'accord de Paris.

"Greenpeace appelle le gouvernement à rehausser drastiquement son ambition climatique", résume Nicolas Nace, chargé de campagne Transition énergétique. Dans le détail, il faudrait que la France divise par deux (-49,4%) ses émissions brutes – sans compter l'absorption des puits de carbone donc – actuelles d'ici 2030. Si l'on prend comme référence les émissions en 1990, cela correspondrait à une baisse de 62,2%.

La neutralité carbone avant 2047

Autre seuil avancé par Greenpeace, qui a suivi la méthodologie de l'ONG Climate analytics : "Plus de 80% des baisses d'émissions à réaliser pour être sur une trajectoire +1,5°C doivent être accomplies d'ici à 2035, soit dans les 12 prochaines années." L'association conseille par ailleurs d'atteindre la neutralité carbone entre 2040 et 2047, et non en 2050, objectif actuel.

"Il s'agit d'un changement drastique de cap à enclencher dès maintenant. Tout retard sur la baisse des émissions au cours de cette période devrait être compensé ensuite par un effort encore plus important."

Greenpeace France

dans une note publiée le 3 juillet

Quelques jours après la publication du rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC), la note de Greenpeace s'attarde sur les puits de carbone. Le HCC a en effet alerté sur la baisse de l'absorption du CO2 par ces écosystèmes en France, notamment à cause des incendies et des sécheresses. Devant "l'effondrement du puits de carbone forestier en France", Greenpeace appelle à "ne pas faire de l'évolution incertaine des puits de carbone la variable d'ajustement d'une politique climatique insuffisamment ambitieuse".

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