Climat : en France, 2023 a été la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée

Ensoleillement, températures moyennes, précipitations : le bilan météorologique 2023 en France, dressé par Météo-France, est assez loin des normales. L'année 2023 est la deuxième année la plus chaude qu'ait connu notre pays, après 2022.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
En novembre 2023, une vague de chaleur a touché le sud de la France. Ici à Nice (Alpes-Maritimes) le 15 novembre (FRANTZ BOUTON / MAXPPP)

En France, 2023 "se classe au deuxième rang des années les plus chaudes sur notre territoire après 2022 avec une température moyenne de 14,4 degrés, rapporte vendredi 5 janvier Météo-France sur son site. L'anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint +1,4 degré par rapport aux normales 1991-2020", souligne l'organisme dans son bilan annuel. L'année 2022 reste l'année la plus chaude jamais enregistrée.

Cette chaleur est due à un ensoleillement "légèrement excédentaire" en 2023 (+6%), selon le site meteo-villes.com avec des "disparités géographiques" (+6% à Nice, +11% à Nantes, +13% à Nancy, +15% à Rouen). Selon cette même source, "rares sont les villes à être en léger déficit d'ensoleillement" ( -2% à Limoges et Bourg-Saint-Maurice).

Selon meteo-villes.com, "la plupart des villes situées au nord de la Loire n'ont pas réussi à dépasser les 2 000 heures cumulées d'ensoleillement". C'est dans le nord de la Bretagne et la pointe du Cotentin "que les valeurs les plus basses" ont été recensées : 1 684 heures à Saint-Brieuc, 1 672 heures à Cherbourg, 1 548 heures à Brest. "De l'ouest du pays jusqu'à Rhône-Alpes en passant par l'Auvergne", l'ensoleillement a été globalement compris entre 2 000 et 2 200 heures. Enfin, comme à l'accoutumée, le quart sud-est de la France a été le plus ensoleillé, "dépassant largement les 2 500 heures", notamment sur le pourtour méditerranéen : 2 827 heures à Montpellier, 2 918 heures à Ajaccio, 2 925 heures à Nice et même 3 040 heures à Marseille.

Février 2023, quatrième mois le plus sec en France depuis 1959

En termes de pluviométrie, des contrastes plus ou moins importants ont été constatés "selon les mois et les régions", note meteo-villes.com dont toutes les données "sont expertisées par des météorologistes professionnels". Ainsi, l'année 2023 a commencé "par des conditions très sèches. Le mois de février a été le 4e mois le plus sec mesuré en France, tous mois de l'année confondus depuis 1959 (début de la série statistique)". Puis, il y a eu "un renversement" à partir de la mi-octobre "avec le retour de pluies très abondantes".

Météo-France dresse ce constat, en prenant l'exemple du Pas-de-Calais. Le département a été a plusieurs reprises placé en vigilance rouge aux crues ces derniers mois. "Sur la période 15 octobre 2023 au 3 janvier 2024, le cumul de précipitations dépasse 500 millimètres sur l'ensemble du Pas-de-Calais. C'est plus de 2 fois la normale sur cette période. Le cumul précédent le plus élevé, sur la même période, était d’environ 430 millimètres en 2001", souligne l'organisme météorologique.

Dans les trois-quarts de la France, la norme pluviométrique a été atteinte ou dépassée. "En Nouvelle-Aquitaine, Ile-de-France, sur les Alpes, le Cotentin, les Ardennes ou encore entre Pas-de-Calais et baie de Somme, l'excédent pluviométrique atteint les +20 à 30% voire au-delà (+25% à Paris, +28% à Bordeaux, +30% au Touquet, +31% à Cognac", détaille meteo-villes.com.

À l'inverse, l'année 2023 a été "remarquablement sèche" sur l'ensemble du pourtour méditerranéen. "Sur la plupart des villes du Languedoc, du Roussillon, de la Provence, Côte d'Azur ou encore de la façade orientale de la Corse, les déficits sont particulièrement marqués, atteignant de -40 à -60% (-46% à Marseille-Marignane, -49% à Nice, -50% à Bastia, -58% à Perpignan et -59% à Montpellier)", selon cette même source.

Un mois de décembre quasiment "sans caractère hivernal"

Le mois de décembre a été "nettement plus chaud que la normale", avec des températures moyennes dépassant de 1,9 degré les normales sur la période 1991-2020. "La douceur a été quasi omniprésente, avec très peu de gelées en plaine. Seuls les tous premiers jours du mois ont revêtu un caractère hivernal", a constaté Météo-France.

À l’échelle internationale, 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, selon les données du programme européen Copernicus, auquel contribue Météo-France.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.