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COP26 : des jeunes mobilisés pour le climat cherchent "des jobs engagés"

La conférence de la jeunesse pour le climat (COY) a débuté jeudi à Glasgow en Écosse, quelques jours avant l’ouverture de la COP26.

Article rédigé par franceinfo - Théo Uhart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une marche pour le climat réunit des centaines de jeunes à Metz (Moselle), le 20 mars 2021. (NATACHA KADUR / FRANCE-BLEU LORRAINE NORD)

Elle réunit 400 jeunes venus de 120 pays. La COY est l’occasion pour la "génération climat" d'adresser ses doléances et de demander plus d’actions pour sauver la planète aux dirigeants qui se retrouveront le 31 octobre en Écosse pour la COP26.

Face à l'urgence climatique, de plus en plus de jeunes décident de construire leur vie et leur carrière professionnelle en accord avec leurs convictions. Parmi eux, se trouve Pierre. C'est au parc de la Villette que le jeune homme de 23 ans a installé ses dix ruches. Du romarin, des framboisiers, des arbres fruitiers, quelques chèvres. Difficile de croire que l'on est en plein Paris. "Dans la ruche, on voit qu’il y a quand même beaucoup d’abeilles et qu’elles sont bien tenues ensemble. Elles se collent pour ne pas mourir de froid", décrit-il.

L’apiculture, est pour lui une manière d’agir. "Au collège, je me suis dit 'il y a un problème quelque part, il faut que je trouve la solution'. Et pour la trouver, pour calmer un peu l’angoisse de la réflexion, il fallait tout simplement passer à l’action." Pendant la belle saison, l’étudiant à Sciences Po enfile tous les jours sa combinaison pour récolter le miel et animer des ateliers de sensibilisation. Un engagement écologique qu’il compte bien perpétuer dans sa vie professionnelle. Pierre sait déjà qu'il ne travaillera pas dans une entreprise contraire à ses valeurs.

"J’attaquerai chaque activité que je mène par le prisme de l’écologie et si elle ne rentre pas dans mes valeurs, je tiens à une certaine forme de radicalité, à ne pas faire de compromis sur ces choses-là."

Pierre, étudiant

à franceinfo

Il n'est pas le seul à vouloir transformer son engagement en parcours de vie. "On est conscient qu’on a dix ans pour changer le monde, commente la voix de Claire Pétreault dans une vidéo YouTube. Ça veut dire qu’on a le choix, qu’on a du pouvoir. Là on est en train de faire nos études, mais qu’est-ce qu’on fait après ?" Du haut de ses 26 ans, Claire a fondé Les Pépites Vertes, un média qui dresse le portrait de jeunes professionnels engagés.

"Beaucoup d’étudiants m’écrivaient personnellement sur Facebook, Linkedin en me demandant comment on trouve un job engagé, ou quels sont les jobs de la transition écologique."

Claire, créatrice des Pépites Vertes

à franceinfo

Alors, elle les a recensés dans un annuaire disponible en ligne. Une manière de montrer que la jeunesse est prête. "Sachez que notre génération est volontaire, disponible, pleine d’énergie, un peu utopique et pourquoi pas même naïve, parce qu’il en faut peut-être un peu de naïveté. La rôle des Pépites Vertes, c’est de dire 'Regardez, c’est possible. Maintenant, qu’est ce qu’on fait ensemble ?'" 

Ce "ensemble" désigne toute une génération, "la génération climat", mais aussi la classe politique. Même si Claire comme Pierre disent ne pas attendre grand chose de la COP26, ils en sont persuadés : il est encore temps de changer les choses. 

Ces jeunes qui s'engagent concrètement pour le climat : reportage de Théo Uhart

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