: Vidéo Référendum sur l'environnement : Julien Bayou salue "une victoire majeure", mais "y croit assez peu"
"Depuis le temps que nous disons qu'il faut changer le système, pas le climat", rappelle le secrétaire national d'Europe Écologie-les Verts.
L'annonce par Emmanuel Macron d'un référendum pour inscrire la préservation de la biodiversité, de l'environnement et la lutte contre le dérèglement climatique, dans l'article 1 de la Constitution "est une victoire culturelle majeure pour nous, pour les écologistes", salue mardi 15 décembre sur franceinfo Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-les Verts (EELV). "Depuis le temps que nous disons qu'il faut changer le système, pas le climat."
Évidemment qu'il faut changer la Constitution et placer la liberté d'entreprendre en-deçà de la protection des biens communs.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELVà franceinfo
Mais Julien Bayou ajoute aussitôt qu'il "n'a aucune confiance en Emmanuel Macron", qui, "jusqu'ici, a surtout cherché à gagner du temps. Je ne sais pas si ce référendum verra le jour, j'y crois assez peu" a ajouté l'écologiste. "Mais je me réjouis que les personnes qui ont porté cette idée dans le désert, qu'il faut changer le système pas le climat, trouvent enfin une consécration."
L'exemple des néonicotinoïdes, un "recul majeur"
Écrire dans la Constitution "la République garantit la préservation de la biodiversité, de l'environnement et lutte contre le dérèglement climatique" permettra de "prendre appui sur les tribunaux administratifs pour contester une décision ou une loi en disant que ce n'est pas conforme à la Constitution qui dit 'garantir'. C'est pour ça que la formulation est importante", explique Julien Bayou.
Le secrétaire national d'EELV donne un exemple : "Le bilan d'Emmanuel Macron, c'est la réintroduction des néonicotinoïdes. Ce ne sont pas des petits pas, ce sont des reculs majeurs."
Avec cette réforme constitutionnelle, on ne pourrait pas réintroduire les néonicotinoïdes.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELVà franceinfo
Emmanuel Macron affirme qu'aucun gouvernement français n'a autant fait que lui pour l'écologie. "Les précédents présidents avaient pour excuse de découvrir les faits. Les écologistes alertent depuis longtemps, la science est de notre côté depuis longtemps. Quand Jacques Chirac dit 'la maison brûle et nous regardons ailleurs' [lors du IVe sommet de la Terre, en 2002], quelque part, il découvre un peu la situation. Ce n'est pas le cas d'Emmanuel Macron, il n'a aucune excuse. Il ne fait que gagner du temps."
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