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La Convention citoyenne pour le climat dit "non" au passage à 28 heures de travail par semaine

Après des débats passionnés, la proposition a été rejetée à 65% par les 150 membres de la Convention. Certains intervenants se sont notamment inquiétés des conséquences économiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
La Convention citoyenne pour le climat, le 10 avril 2019, au Conseil économique social et environnemental (CESE), à Paris.  (TANGI JAILLET / MAXPPP)

La Convention citoyenne pour le climat a rejeté, samedi 20 juin, une proposition de réduction du temps de travail à 28 heures hebdomadaires, après des débats passionnés. La proposition de "réduire le temps de travail sans perte de salaire dans un objectif de sobriété et de réduction de gaz à effet de serre" a été rejetée à 65% par les 150 membres de la Convention.

Il s'agit de la première des quelque 150 mesures soumises à l'adoption des membres à être rejetée. Beaucoup d'intervenants se sont notamment inquiétés des conséquences économiques de la mesure et de l'image qu'une adoption donnerait de leurs travaux. "C'est totalement déconnecté de la réalité et c'est indéfendable dans le contexte actuel", a ainsi jugé Mélanie (en séance, les membres de la convention ne sont mentionnés que par leurs prénoms).

Cette mesure discrédite totalement la convention, c'est donner le bâton pour se faire battre. 

Mélanie

"Si c'est proposé, ça sera rejeté et ça aura juste discrédité notre travail", a poursuivi Mélanie. Les mesures destinées à lutter contre le réchauffement climatique de cette convention pourraient déboucher sur un référendum. "Le partage c'est beau mais avec la crise actuelle ce n'est pas possible. J'ai travaillé toute ma vie 50 heures par semaine en élevant seule deux enfants. C'est toujours les mêmes qui travaillent moins, toujours les mêmes qui travaillent plus et pour des salaires minables", a estimé de son côté Marie-Hélène en refusant la mesure. "C'est hors mandat par rapport à la diminution des gaz à effet de serre", a jugé de son côté Lionel. 

D'autres intervenants ont réclamé "une convention citoyenne séparée sur le travail" pour discuter de la mesure. "Le télétravail avant c'était un ovni, personne n'imaginait ça. Mais l'application de cette mesure ça n'est pas dans six mois, c'est dans dix ans, il faut se projeter et réfléchir", a répondu Sylvie pour défendre la mesure.

"On peut être d'accord ou ne pas être d'accord, mais ça n'est pas à vous de dire qu'on va avoir l'air de guignols", a lancé Annie. "On a voulu dire que le modèle et le système ne nous conviennent pas, alors osons."

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