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Commission Royal : la moitié des voitures testées dépasse les normes de CO2

Selon le rapport de la Commission Royal rendu vendredi et mis en place après le scandale Volkswagen, un tiers des voitures testées dépasse les normes d'oxyde d'azote, la moitié celles de CO2.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Entre un tiers et la moitié des voitures testées émettent plus de gaz polluants qu'elles ne devraient © MaxPPP)

Après le scandale Volkswagen et les voitures diesel équipées de logiciels truqueurs à l'automne dernier, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal avait mis en place une commission technique indépendante chargée de faire l'état des lieux chez les autres constructeurs. Le rapport a été rendu public ce vendredi.  Il révèle que sur les 85 modèles diesel testés, un tiers dépasse les seuils de Nox, c'est-à-dire d'oxyde d'azote et la moitié dépasse les seuils de CO2, le dioxyde de carbone.

En tête de ces dépassements, pour la pollution à l'oxyde d'azote,  la Fiat 500X, la Renault Talisman et la Nissan Qashqai. Pour la pollution au dioxyde de carbone, les plus mauvais sont à nouveau la Fiat 500X, la Volvo V40 et la Skoda Fabia.

Des logiciels truqueurs chez d'autres constructeurs que Volkswagen ?

Une question à laquelle les experts ne peuvent pas vraiment répondre car selon le rapport "les constructeurs ont fourni des explications. Mais il n'a pas été possible d'avoir accès à l'ensemble des logiciels embarqués, et donc aucune analyse des logiciels n'a été effectuée. La commission ne peut donc pas se prononcer définitivement sur la présence ou absence de logiciels 'tricheurs' dans les véhicules testés". 

Le cabinet de la ministre de l'Environnement a expliqué que ces experts n'étaient pas franchement là pour vérifier la présence, ou l'absence, de logiciels truqueurs mais pour mesurer les émissions de polluants. Et il rappelle qu'il y a eu quelques perquisitions de la direction de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF),, chez les constructeurs, que ces agents-là ont saisi des données. Et donc s'il y a des logiciels truqueurs chez des constructeurs, la DGCCRF pourra le dire bien assez tôt, ce qui n'est pas le cas pour le moment.

 

Pas de procédure de rappel ou de réduction des niveaux d'émissions

Les constructeurs ont été reçus par la commission pour s'expliquer sur ces résultats médiocres et ils sont loin d'avoir convaincu tout le monde. Parmi les membres de la commission, deux associations environnementales, France Nature environnement et Réseau action climat qui regrettent qu'aucune procédure de rappel ou de réduction des niveaux d'émissions n'ait été enclenchée par l'État, contrairement à ce qui est fait en Allemagne.

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