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Climat : les ONG dénoncent le manque d'avancées à Lima

Les ONG fustigent le manque d’avancée des négociations sur le changement climatique à Lima au Pérou. Depuis bientôt une semaine, les négociateurs de 194 pays discutent de l’accord qui pourrait être signé l’an prochain à Paris. Les associations tentent de se faire entendre par tous les moyens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Illustration sécheresse en Inde © Maxppp)

Lima, au Perou, accueille depuis une semaine la Conférence de l'ONU sur le climat. Ce rendez-vous de 194 pays doit jeter les bases de ce qui devra être l’accord de Paris l'an prochain. Comme tous les soirs, au milieu du centre de conférence, le réseau Action climat international monte sa petite estrade rouge avec le dessin du dinosaure de Jurassik Park. Il organise une petite cérémonie de remise de prix, "Le fossile du jour", attribué au pays qui aura le plus bloquer les négociations.

Samedi soir c’est l’Arabie saoudite qui l’a reçu pour avoir refuser de reconnaître que les hommes et les femmes sont impactés par le changement climatique. Le pays s’est opposé à faire rentrer le principe d’égalité des genres dans le futur accord international.

"Le prix du fossile", initiative d'une association pour se faire entendre à la conférence sur le climat à Lima : reportage, Anne-Laure Barral

"Les délégués sont parfois très énervés"

Kevin Bucclint, le présentateur du prix "Le fossile du jour", explique : "C’est important parce que c’est le seul endroit où nous pouvons dénoncer ce que chacun fait pour polluer la discussion, et oui les délégués sont parfois très énervés, ils me le disent ou alors certains nous disent vous devriez nous le donner comme ça cela provoquera une pression sociale pour faire avancer nos gouvernements ".

Pour Alix Mazounie du réseau Action climat français, il faudrait vraiment que les négociateurs regardent ce qui se passe autour d’eux
Une centaine de personnes assistent au petit show bien rodé par les militants américains du réseau. Parmi eux Jesus Jimenez du centrum Laban, une association péruvienne environnementale. Il se fait prendre en photo devant le podium et trouve que ce genre d’action est très utile. "Je pense que les gouvernements doivent trouver le cap à suivre, les entreprises doivent promouvoir les bonnes pratiques et la société civile nous devons maintenir la pression pour réduire les émissions " dit-il.

Les ONG assistent en tant qu’observateurs aux négociations. Echaudées par l’échec du sommet de Copenhague, elles hésitent a refaire monter la pression sur le futur accord de Paris et en même temps elles ne peuvent s’empêcher de penser qu’il y a urgence à agir pour contenir le réchauffement climatique à 2°C.

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