Chauffage écologique : la France est-elle en retard ?
Dans cinq ans, 50% de notre chaleur devra être produite par des énergies vertes. Foyers à bois, pompes à chaleur ou géothermie, c'est la loi sur la transition énergétique qui a fixé cet objectif. Si les particuliers jouent le jeu, les professionnels ont plus de mal.
Pour préserver le climat, la France s'est fixée des objectifs ambitieux. En 2023, 50% de la chaleur produite doit être d'origine renouvelable. Mais ce délai est-il réaliste et les investissements sont-ils suffisants ? Certaines villes comme Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) ont déjà fait de gros efforts. Ici, plus de 60% du chauffage urbain est d'origine renouvelable. Pour y arriver, la commune vient de creuser cette centrale géothermique pour chauffer 12 000 logements. Le principe : puiser l'eau chaude en profondeur.
Le montant du fonds chaleur n'a pas bougé depuis 8 ans
Mais ces équipements sont encore trop rares. L’an dernier, seuls 20% de la chaleur consommée étaient d'origine renouvelable. Si les investissements prennent du retard, c'est en grande partie à cause du manque de subventions. Depuis huit ans, le montant du fonds chaleur créé par l'État n'a pas bougé. Les 200 millions d'euros alloués à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) suffisent plus et des projets sont reportés. Aujourd'hui, 60% de la chaleur renouvelable est produite par des particuliers. Pour les financements de grands projets, Emmanuel Macron s'était engagé à les doubler. Une promesse pas encore concrétisée.
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