Canicule : les agriculteurs appelés à la prudence pour les moissons
A Angoulême, où plus de 40 degrés sont attendus mardi, les services de la préfecture appellent à la plus grande vigilance pour affronter les fortes chaleurs. Les conseils visent notamment les agriculteurs qui travaillent en plein air. La préfecture de Charente leur demande de reporter leurs travaux agricoles, à cause du risque d’incendie. La profession se dit prudente. Elle s’organise mais répond qu’elle peut difficilement décaler les travaux des champs.
Une organisation du travail mais pas de suspension
En ce moment, la paille est extrêmement sèche. La moindre étincelle partie d'une machine agricole peut se propager rapidement. Le risque est réel, selon Xavier Desouche, le président de la chambre d'Agriculture de Charente, mais pas au point de suspendre la moisson. Pour éviter les étincelles, il préconise de "vider régulièrement le bac à pierres sur la moissonneuse batteuse et de ne pas couper trop bas, pour être sûr de ne pas ramasser de pierres."
"Il y a toujours un risque d’incendie, mais on n’arrêtera pas la récolte. Si demain nous avons un orage, nos blés vont perdre du poids spécifique et de la qualité."
Le travail de nuit est-il une solution ?
Xavier Desouche estime que "les agriculteurs travaillent déjà largement plus de huit heures par jour, plutôt quinze" . "On ne peut pas leur demander de faire plus" dit-il. François Lucas, agriculteur en Charente, ne minimise pas le risque. "Puisqu’on a peur, on fait doublement attention" déclare-t-il ajoutant que "le nettoyage du matériel est plus fréquent". Pour autant, pas question de stopper le travail à cause de la crainte de la pluie. Un autre agriculteur s’organise pour éviter la chaleur. Il ramasse la paille entre 17h et minuit.
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