: Vidéo Sur les traces de la panthère des neiges, il arpente les sommets hostiles de l'Himalaya
Pour Brut, Michel d'Oultremont raconte son périple sur les traces du fantôme des montagnes.
Il a parcouru les sommets redoutés de l'Himalaya avec un objectif : apercevoir la panthère des neiges. Le photographe Michel d'Oultremont, accompagné de trois pisteurs locaux, est parti à la recherche de cet animal mystérieux et solitaire. Chassant plutôt le matin ou le soir, la panthère des neiges passe ses journées à dormir et est très difficile à observer. "Quand elle ne bouge pas, ça ressemble plus à un caillou, donc c'est pas évident de la trouver", explique Michel d'Oultremont. Le camouflage de la panthère des neiges consiste à rester immobile. "Elle ne bouge pas, elle attend juste que le temps passe et qu'un ibex ou un bouquetin passe près d'elle pour pouvoir le chasser", détaille le photographe. Il est donc nécessaire de connaître ses chemins, ses endroits et ses passages pour pouvoir l'observer.
Des conditions de vie très spécifiques
Ce félin vit généralement entre 2500 mètres et 5400 mètres d'altitude, dans des conditions climatiques extrêmes. Son pelage épais lui permet de résister au froid et sa longue queue lui permet de se maintenir en équilibre sur des flancs de falaises escarpés. "Elle est dans des conditions très compliquées, très spécifiques et c'est pas évident d'aller là où elle vit", indique Michel d'Oultremont.
Un animal emblématique de l'Himalaya
Michel d'Oultremont a eu le privilège de photographier quelques unes des 4000 dernières panthères des neiges sauvages. Ces 20 dernières années, cette espèce vulnérable a vu sa population diminuer de 20 %. Mais aujourd'hui, la courbe s'inverse et la population augmente grâce à des programmes de conservation menés dans les douze pays où l'animal est présent. Parmi les solutions mises en place : la création de zones protégées, la protection des proies de la panthère, des systèmes de compensation pour les pertes de bétail des bergers et le développement d'activités touristiques ou artisanales pour permettre aux populations d'accroître leur revenu tout en protégeant ces animaux. "Pour moi, la panthère des neiges est vraiment un animal qui est emblématique, c'est le synonyme du sauvage. Et donc il faut la protéger", estime le photographe.
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