: Vidéo En République démocratique du Congo, 6 éco-gardes ont été tués par un groupe armé
Ils protégeaient l'un des derniers refuges des gorilles des montagnes. 6 éco-gardes ont été tués par un groupe armé dans le parc national des Virunga. En République démocratique du Congo…
Alexis Kamate avait 25 ans. Il faisait partie des 689 rangers qui sont chargés de surveiller le parc des Virunga en RDC et sa biodiversité. C'est le plus ancien parc national du continent africain et un refuge notamment pour les gorilles des montagnes. Il y travaillait depuis 4 ans. Ce dimanche 10 janvier à 7 heures du matin, alors qu'il patrouillait à pied avec d'autres éco-gardes, Alexis Kamate est tombé sur une embuscade tendue par des hommes armés d'une milice. Lui et au moins cinq autres rangers vont trouver la mort. "Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation sécuritaire dans le parc des Virunga et ses environs. C'est un parc infesté de forces négatives, de groupes armés qui cherchent à affaiblir l'État congolais. Nos gardes font partie des agents de l'État chargés de faire respecter la loi et de reconstruire l'autorité de l'État. C'est pourquoi ils sont la cible de ces attaques", déplore Emmanuel Demerode, le directeur du parc national des Virunga. Dans ce parc, plus de 200 rangers ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions depuis sa création en 1925.
"La nature doit servir tout le monde."
"Si nous coupions tous les arbres ici, il n'y aurait plus de vie. Donc, quand nous sommes prêts à mourir pour la nature, ce n'est pas la fin du monde. Nous nous sacrifions pour les autres, et cela c'est beau de mourir pour quelqu'un d'autre que de mourir comme ça", estime David Twiringire Nezehose, ranger du parc national des Virunga. L'attaque du 10 janvier est attribuée selon le parc à des "Maï-Maï", un terme générique pour désigner les groupes armés rebelles de cette région de la République démocratique du Congo. "C'est une zone qui est très étendue, qui fait 300 kilomètres du nord au sud donc c'est très vaste, c'est à peu près la surface de l'Alsace pour donner un point de comparaison", explique Pierre Boisselet, coordinateur du baromètre sécuritaire de la légion du Kivu. Et de conclure : "Il y a eu deux événements particulièrement marquants depuis un an, il y a donc eu l'embuscade de ce dimanche qui a coûté la vie à six gardes du parc et puis en avril de l'année dernière, il y a eu une autre embuscade qui avait coûté la vie à douze gardes du parc et un chauffeur", rappelle Pierre Boisselet, coordinateur du baromètre sécuritaire de la légion du Kivu.
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