: Vidéo Biodiversité : la Terre ne serait pas vivable sans le plancton qui produit encore la moitié de l'oxygène
Invisible à l’œil nu, le plancton produit autant d’oxygène que toutes les forêts de la Terre réunies. Sans ces petits organismes, il n’y aurait ni bêtes ni êtres humains, et pas de climat stable… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 5 mai 2019.
Le commandant Cousteau (1910-1997) allait en son temps à la rencontre des grands animaux marins, à bord de son bateau la Calypso, et les donnait à voir dans des documentaires qui ont fait le tour du monde. Aujourd’hui, Colomban de Vargas, chercheur au CNRS, embarque régulièrement sur le bateau de recherches Tara, qui sillonne les océans du monde entier depuis quinze ans, pour travailler sur sa spécialité : le plancton.
Ce scientifique et son équipe travaillent désormais sur ce qui n’est pas visible à l’œil nu : une infinité de petits organismes dont on ne connaît presque rien, si ce n’est que, sans eux, la Terre ne serait pas vivable pour l’humanité : "Dans l’océan planétaire, qui couvre 80% du globe, il y a entre 10 et 100 milliards d’organismes, explique-t-il au magazine '13h15 le dimanche' (replay). C’est une ressource hallucinante !"
Ces micro-organismes capturent le gaz carbonique au fond des mers
"Le plancton a oxygéné la planète avant que les plantes apparaissent sur Terre, précise le lauréat du prix des Sciences de la mer 2017 de l’Académie des sciences. Elles sont en effet assez récentes dans l’évolution de la biosphère. Le plancton nous a donné une planète oxygénée et il produit encore la moitié de l’oxygène que l’on respire. C’est énorme. Nous sommes à l’entrée d’une nouvelle forêt : la grande forêt des océans. C’est beau d’avoir encore des territoires inconnus." Il produit autant d’oxygène que toutes les forêts de la Terre.
Le plancton capture aussi le gaz carbonique au fond des mers. Au bout de quelques millions d’années, il devient le pétrole… Sans ces petits organismes, il n’y aurait ni bêtes ni êtres humains, et pas de climat stable. En fait, il n’y aurait rien, car il est notre ancêtre : "C’est la vie. Tout a démarré dans l’eau de mer. Nous sommes un résumé de 4 milliards d’années d’évolution dans l'océan. Là, ce que je vois, c'est grand-papa ! J'ai un respect fondamental pour ça", dit Colomban de Vargas en montrant l’un des prélèvements réalisés depuis Tara.
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