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Vidéo Artificialisation des sols : comment freiner notre consommation d’espace ?

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Temps de lecture : 3min - vidéo : 5min
Chronique NOWU - 11/10
Article rédigé par NOWU - Esther Meunier
France Télévisions
Chantier de l’A69, déclarations choc de Laurent Wauquiez sur le plan Zéro Artificialisation Nette… la consommation d’espaces naturels fait l’actualité. Mais au fait, c’est quoi, et concrètement qu’est-ce qu’il y a à faire ? On fait le point avec NOWU, le média numérique environnemental de France Télévision.

Le chantier de l’A69 est temporairement suspendu, suite à la grève de la soif de trois activistes et dans l’attente d’une réunion des élus locaux qui devrait se tenir vendredi 13 octobre. Et l’un des enjeux soulevés par ce projet, c’est celui de l’artificialisation des sols c’est-à-dire l'altération des fonctions écologiques d'un sol.

Dans les analyses chiffrées, on parle plus largement de consommation d’espace naturels, agricoles et forestiers, ce qui désigne la création ou l’extension d’espaces urbains. Ça peut être construire un lotissement à la place d’un bois, un magasin dans des prairies ou… une autoroute dans des champs. 

Et chaque année en France, 21 000 hectares sont consommés en moyenne, soit une surface grande comme deux fois Paris. Depuis 2009, en cumulé, on atteint une surface équivalente à celle du département du Rhône.

Quelles problématiques pose l’artificialisation des sols ?

Ça a plusieurs conséquences. D’abord, l’accélération de la perte de biodiversité, puisque ça contribue à la réduction de l’habitat d’espèces animales ou végétales. 

Mais aussi l’accélération du réchauffement climatique, puisque la végétation qui disparaît ne permet plus de stocker du CO2, l’amplification des risques d'inondation, puisque les sols imperméabilisés n’absorbent pas l’eau, et la réduction des terres agricoles qui servent à produire de la nourriture. 

Le plan Zéro Artificialisation Nette, pour fixer des objectifs nationaux

Une politique majeure a été mise en place à l’échelle de la France : le plan Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Son but est de réduire de moitié le rythme de consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030, et d’ici 2050, de ne plus rien artificialiser sans prévoir de compensation, comme la restauration d’autres espaces naturels.

Concrètement, 65% de la consommation d’espaces vient de la construction de logements, c’est le principal contributeur à l’artificialisation des sols. Et cela peut être relié avec le fait que les trois-quarts des logements sont sous-occupés en France : soit parce qu’il y a plus de place que nécessaire par rapport au nombre d’habitant·es, soit parce que ce n’est occupé qu’une partie de l’année, soit parce que ce n’est pas occupé du tout. 

Sur ce sujet, plusieurs pistes peuvent être étudiées : utiliser le bâti inoccupé, démontrer que l’idéal du pavillon avec jardin individuel n’est pas vertueux écologiquement parlant, avoir une politique plus stricte concernant les résidences secondaires, etc. 

Cela rejoint l’idée d’une politique de sobriété, qui peut aussi s’appliquer au développement des zones d’activités économiques et aux axes de transports et qui devra être mise en place si l’État veut tenir les engagements pris avec le plan ZAN. 


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