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Les chercheurs lancent un vaste programme pour tenter de décrypter le génome de 4 500 espèces marines

Lancé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour tenter de décrypter le génome de 4 500 poissons ou algues notamment, le programme de recherche sur les espèces marines doit durer huit ans. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les scientifiques vont tenter de séquencer le génome de 4 500 espèces marines. Photo d'illustration. (DANIEL BOCKWOLDT / DPA)

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) veulent en savoir plus sur les espèces marines et lancent un vaste programme de recherche intitulé ATLASea pour tenter de décrypter le génome de 4 500 espèces, a appris jeudi 12 janvier franceinfo. Les scientifiques du CNRS et du CEA se donnent huit ans pour atteindre leur objectif avec à la clé, de potentielles applications industrielles ou médicales.

Pour ce faire, les chercheurs doivent d'abord récolter l'ADN de ces poissons, de ces algues ou autres crustacés. Cette première phase de récolte doit durer près de quatre ans et doit avoir lieu dans les Antilles, à Mayotte ou bien en Nouvelle-Calédonie. Des prélèvements qui s'effectuent "un peu au hasard" d'après Patrick Wincker, l'un des coordinateurs du programme ATLASea. Ces prélèvements proviennent donc de plongées, de dragages (opération qui consiste à extraire des matières d'un fond marin afin de les stocker), "ou bien aussi d'espèces qu'on récolte pratiquement à pied".

Un intérêt des industriels

Patrick Wincker explique que jusqu'ici, les chercheurs "n'ont pas cherché à séquencer la totalité des génomes des espèces présentes dans un milieu particulier." Ce programme est donc l'un "des tout premiers qui visent à faire ça." En décryptant l'ensemble de cette biodiversité, les scientifiques vont ainsi "pouvoir avoir son empreinte à l'heure actuelle pour voir comment elle évolue dans le temps, quel est le stock génétique des espèces présentes et ainsi de suite".

Ces recherches, en plus de permettre de lutter contre certaines espèces invasives, et d'intéresser les biologistes, pourraient également intéresser les industriels comme l'explique le coordinateur : "Il y a un très grands nombre de molécules utilisées aujourd'hui en cosmétiques, en cancérologie... qui viennent du milieu marin. En trouvant les gènes de ces génomes on pourra trouver des moyens de fabriquer ces molécules à partir des réactions que codent ces gènes."

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