Le Sénat vote un plan national contre le frelon asiatique "qui associe tous les acteurs", jusqu'aux particuliers

"Un danger sanitaire, environnemental et économique", justifie Michel Masset, sénateur du Lot-et-Garonne où le frelon asiatique est particulièrement féroce. Il y détruit chaque année jusqu'à la moitié des ruches.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un frelon asiatique. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

"20, 40 voire 50% de ruches sont détruites tous les ans par le frelon asiatique" dans le Lot-et-Garonne, a exposé vendredi 12 avril sur franceinfo Michel Masset, sénateur RDSE (composé de radicaux et radicaux de gauche), initiateur du texte voté par le Sénat qui propose un plan national de lutte contre le frelon asiatique.

Arrivé par accident dans le Lot-et-Garonne en 2004, "plusieurs milliers de nids" sont présents dans le département, souligne-t-il. Les dégâts sont importants. "Ce qui représente bien entendu pour les apiculteurs une somme très importante", a-t-il expliqué.

La présence du frelon asiatique sur le territoire national est d'abord un "danger sanitaire", mais également un danger environnemental : "Le frelon bouleverse les écosystèmes en s'attaquant aux abeilles pollinisatrices. C'est donc toute la chaîne alimentaire qui est impactée", poursuit-il. Et puis, c'est aussi "un danger économique, bien entendu, puisque les apiculteurs sont fortement impactés".

Une perte de 12 millions par an

Le plan national, voté à l'unanimité par les sénateurs, prévoit des indemnisations pour les apiculteurs possédant au minimum 50 ruches. Les dégâts provoqués par le frelon asiatique coûtent 12 millions d'euros par an en France : "Les pertes sont très lourdes. Il n'y a pas d'assurance", a expliqué Michel Masset. Un fonds va être créé. Les critères d'indemnisation seront précisés lors des prochains débats à l'Assemblée nationale.

Le texte voté par le Sénat prévoit également l'obligation pour les particuliers de signaler tout nid de frelons. "Il faut un plan national qui associe tous les acteurs", mairies, préfectures ou intercommunalités. "Ce signalement est très important, notamment à proximité des habitations, à proximité des lieux recevant du public. C'était une mesure forte de ce texte", a-t-il conclu.

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