Guadeloupe : de la dentelle pour sauver les coraux
À travers les mers et les océans, les coraux souffrent de la pollution, de la surpêche et du réchauffement climatique. En Guadeloupe, une dentelle sert de support à leur régénération.
La plus grande barrière de corail de France, longue de 25 kilomètres, se trouve aux Antilles. Marianne Aimar-Godoc est la spécialiste du corail en Guadeloupe. Elle plonge depuis vingt ans au milieu de ces œuvres d'art sous-marines, aujourd'hui en danger. Elle a vu 85% des espèces disparaître, notamment à cause du réchauffement climatique. Elle s'est lancée dans une course contre-la-montre. "Quand on parle de sauver les coraux, ce n'est pas pour nos arrière-petits-enfants, c'est dans quinze ans dans des zones comme la Guadeloupe."
Une avancée et un renouveau de la dentelle ?
Pour l'aider dans son combat, en Métropole, Jérémy Gobé, artiste plasticien, a eu une idée folle : utiliser la dentelle pour aider les coraux. "Je me suis rendu compte que les loges ressemblaient à la dentelle." C'est le savoir-faire ancestral des tullistes des Hauts-de-France qui est à l'œuvre pour créer une dentelle unique, qui pourrait servir de support aux coraux. Deux fois pas an, les coraux pondent, mais en moyenne, seuls 30% des œufs survivent. La dentelle pourrait les aider à se fixer, mais aussi les protéger des prédateurs. Marianne Aimar-Godoc mène les premières expérimentations en Guadeloupe, dans un petit aquarium. La prochaine étape est de tester la dentelle en mer. L'espoir d'une avancée majeure pour les coraux, et d'une seconde vie pour la dentelle en France.
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