Bataille navale en Antarctique pour sauver les baleines
L'organisation de défense des baleines “Sea Shepherd” accuse un baleinier nippon d'avoir tenté de couler un de ses bateaux dans l’Antarctique.
_ Selon l’association écologiste, “l’Adi Gil,” son navire futuriste, noir en carbone et kevlar “a été heurté par le Shonan Maru qui a emporté sa proue. Le bateau de l'ONG est désormais inutilisable et son équipage a été transféré sur un autre navire”, a expliqué Locky Maclean, le bras droit du capitaine.
Le responsable de l'“Ady Gil” était resté à bord pour tenter de sauver des équipements avant qu'il ne fasse totalement naufrage.
“Nous avons eu confirmation qu'il y avait eu une collision, mais nous n'avons pas d'autre détail”, a souligné Toshinori Uoya, un porte-parole de l'Agence japonaise des pêcheries, qui supervise toutes les opérations de pêche du pays.
_ “Cela fait 6 ans que l'ONG intervient dans l'Antarctique pour lutter contre la chasse à la baleine. Grace à notre action, en 3 ans, 1500 baleines ont pu être sauvé” précise Lamya Essemlali, la présidente de l'organisation “Sea Shepherd” en France.
_ “Les actions sont de plus en plus violentes. Les baleiniers ont même déjà tiré avec une arme sur un pilote de notre hélicoptère” poursuit la représentante française de l'association écologiste.
La pêche à la baleine interdite depuis 1986
Cet incident intervient alors qu'une polémique se développe en Australie.
Les députés ont appelé le gouvernement à empêcher les “vols espions” par les baleiniers japonais à partir d'aéroports australiens pour déjouer les plans des militants écologistes dans l'océan Antarctique.
_ Selon, les parlementaires, ces vols de reconnaissance aident Tokyo à enfreindre les conventions internationales anti-pêche baleinière.
La pêche baleinière commerciale est interdite depuis 1986 mais les Japonais continuent de harponner des grands cétacés en présentant cette activité comme une pêche scientifique.
L'«Ady Gil», le trimaran de 24 mètres était la dernière acquisition de la flotte de «Sea Shepherd».
C’était un navire furtif, difficile à détecter par radar.
Il pouvait ainsi s'approcher sans se faire remarquer des baleiniers et venir perturber leur chasse.
Il pouvait atteindre 93 km/h. Il a récemment battu le record du monde du tour du globe.
Mikaël Roparz
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