Barroso refuse de recevoir une pétition sur les OGM
La pétition a été lancée en mars, au plus fort de la polémique sur les OGM. Alors que Bruxelles autorisait la culture de l'Amflora, une pomme de terre génétiquement modifiée développée par le groupe allemand BASF, Greenpeace décide de mobiliser les citoyens européens. En quelques mois, un million de personnes signent cette pétition. Elle demande à la Commission Européenne de ne plus autoriser de nouveaux OGM et de mettre en place un "organisme éthique et scientifique indépendant" chargé de se prononcer sur l'impact des organismes génétiquement modifiés.
Greenpeace compte ainsi sur une nouvelle disposition prévue par le traité de Lisbonne : le "droit d'initiative" permet en effet à un million d'Européens ou plus de réclamer un changement de la politique communautaire. Un droit d'initiative qui n'avait jamais encore été saisi.
"L'initiative européenne pas encore en vigueur"
L'association s'est donc rendue aujourd'hui à Bruxelles remettre la pétition au président de la Commission Européenne. Mais José Manuel Barroso n'a pas souhaité la recevoir, déléguant son commissaire à la
Santé John Dalli. Ce dernier a reçu le million de signatures, tout en affirmant ne pas pouvoir "s'engager sur les suites" qui seront données à la pétition. "L'initiative citoyenne n'est pas
encore en vigueur" argumente John Dalli. "Le Parlement européen, la Commission et le Conseil
doivent encore se mettre d'accord" sur les procédures pour sa mise en oeuvre.
Faux, répond Greenpeace, qui accuse la Commission Européenne de ne pas vouloir se saisir du dossier sensible des OGM. "Un
accord a été trouvé lundi entre le Parlement européen, la Commission et le
Conseil et le Parlement doit se prononcer la semaine prochaine. Mais ça, Monsieur Dalli
l'ignore", ironise Alice Jay, l'une des militantes à l'initiative de la pétition.
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