Aucun risque pour la population japonaise d'être exposée à la radioactivité si elle suit les conseils des autorités
C'est ce qu'a indiqué vendredi le Premier ministre Naoto Kan, trois semaines après le début de l'accident nucléaire de Fukushima.
L'agence de sûreté nucléaire japonaise avait suggéré la veille au gouvernement japonais d'envisager d'étendre la zone d'évacuation décrétée autour de la centrale accidentée.
Pour l'heure, les habitants ont été évacués dans un rayon de 20 km autour de l'installation. Des voix se sont élevées ces derniers jours pour que les autorités élargissent cette zone, compte tenu de la situation toujours inquiétante à la centrale mais le gouvernement a rejeté jeudi la possibilité d'élargir dans l'immédiat cette zone, malgré une recommandation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Radioactivité en mer
La radioactivité dans l'eau de mer au large de la centrale est désormais 4.385 fois supérieure à la limite admise. Il s'agit du taux le plus élevé d'iode radioactif relevé en mer depuis le tsunami du 11 mars. Mercredi, l'agence de sûreté nucléaire parlait d'une radioactivité 3.355 fois supérieure à la limite admise.
Depuis le début de l'accident, toujours en cours, la centrale japonaise a rejeté de nombreux produits radioactifs, principalement de l'iode et du césium, transportés par les milliers de tonnes d'eau qui ont été déversées par les secours pour refroidir les installations. Après ce "lessivage", une partie de cette eau a nécessairement ruisselé dans le Pacifique tout proche.
Selon l'exploitant de la centrale Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire nippone, la radioactivité relâchée en mer se dilue avec les marées et le risque sur les algues et les animaux marins n'est pas important. Mais selon d'autres spécialistes, ces rejets radioactifs dans l'océan Pacifique seront sans conséquence majeure à l'échelle planétaire, mais ils pourraient avoir un impact notable, voire durable, sur la vie marine au large de la centrale japonaise.
Révision du nucléaire au Japon ?
Naoto Kan, Premier ministre japonais, a déclaré jeudi que la centrale nucléaire de Fukushima -Daiichi, endommagée à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars, a besoin d'être mise hors service, rapporte l'agence de presse Kyodo. Le chef du gouvernement a également dit que le projet de construction d'ici 2030 de 14 nouvelles centrales ferait probablement l'objet d'un réexamen dans l'Archipel.
A voir: Des photos haute définition et détaillées du site de Fukushima sur le blog sciences de Libération.fr
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