Au bout de la route de la sécheresse, les incendies
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Dans le sud du Périgord, les descentes en canoë sont l’une des activités de loisirs préférées des touristes et c'est ma première étape. Là nous sommes chez Eric Chapuis, qui loue ses bateaux au Bugue. On le retrouve au petit matin, en pleine réparation de la buvette. Pas le temps le reste de la journée, car les affaires marchent très bien par cette chaleur. C'est lui d'ailleurs qui modère les ardeurs de ses clients... Avec la sécheresse, le risque c'est de se retrouver sur les cailloux. Une vraie hécatombe, dix bateaux à réparer déjà sur 180, contre aucun l'an dernier.
Alors ne tentons pas le diable, je continue la route non pas en canoë, mais toujours en voiture, à la rencontre d'un producteur laitier à Alles sur Dordogne. Là, le soleil qui brille sans faiblir depuis des semaines, ça n'amuse pas Thierry Lesvigne. Il nous le dit en tapotant l'une de ses vaches allaitantes, il y a quelques jours il est allé manifester à Périgueux contre les prix trop bas du lait. Mais là contre la sécheresse... Il a dû arroser ses champs de maïs déjà cinq fois. Alors que d'habitude, il s'en sort en septembre avec trois arrosages maximum. Tout ça lui coute très cher...
On reprend l'autoroute, et sur les traces de la sécheresse, c'est bien le plus gros incendie de l'été en Gironde qui sera notre dernière étape.** Destination donc la banlieue de Bordeaux,** où fait rage depuis quatre jours le plus gros incendie de l’été…
Des centaines de personnes évacuées, des centaines d’hectares partis en fumée. Et pour Pierre Masset, le directeur de l'association Défense des forêts contre l'incendie, le cocktail météo était explosif déjà depuis plusieurs semaines en Gironde.
"A la fois une sécheresse en juin, et les premières températures élevées en juillet et un vent tournant…Tout ça mis en oeuvre, on a des départs de feux durs à traiter..."
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