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Abattre les loups est une "solution de facilité" accuse France Nature Environnement

Le gouvernement a autorisé l'abattage de 40 loups jusqu'à fin juin 2018. Une décision critiquée par Jean-David Abel, vice-président de France Nature Environnement.

Article rédigé par franceinfo
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Deux loups dans le Mercantour pendant une capture. (VALERY HACHE / AFP)

Quarante loups pourront être abattus en France d'ici la fin juin 2018. Le gouvernement, qui a donné l'autorisation d'abattage, a dit aussi vouloir réévaluer l'efficacité de ces mesures sur la protection des troupeaux. Jean-David Abel, vice-président de France Nature Environnement, a critiqué vendredi 21 juillet sur franceinfo le gouvernement qui n'a pas, selon lui, "une politique équilibrée". Il a dénoncé une mesure qui est "la solution de facilité". "Il 'est plus facile de dire 'on va en tuer x de plus' que de dire 'soyons rationnels, courageux, mettons-nous autour de la table'. C'est un problème complexe" a-t-il expliqué.

Aider les éleveurs à mieux se protéger des loups

"L'équilibre entre la nécessité de protéger les troupeaux et la possibilité d'abattre des individus d'une espèce protégée n'est pas trouvé par ce gouvernement, a estimé Jean-David Abel. On regrette que ce gouvernement n'ait pas saisi l'occasion de réorienter la gestion de ce dossier et d'avoir une politique plus équilibrée."

Jean-David Abel n'a pas nié la nécessité de protéger les troupeaux mais regrette le traitement "politique" du dossier : "Il faut que les préfectures n'attribuent des autorisations que dans les situations de nécessité, après vérification de la protection des troupeaux. Et non pas comme ces dernières années des [autorisations d'abattage] assez politiques, donnés sous pression", a-t-il regretté.

Il y a des solutions qui ne passent pas uniquement par le fusil

Jean-David Abel, vice-président de France Nature Environnement

franceinfo

Selon France Nature Environnement, il faut aider des éleveurs à mieux se protéger des loups : "L'idée est d'améliorer les outils de protection et d'aider les éleveurs à mieux se protéger. Et de ne tirer qu'en situation vraiment dérogatoire quand, malgré la protection, un ou des loups attaquent de façon renouvelée."

"Quasiment 70% des attaques sont concentrées sur moins de 20% des exploitations, cela veut qu'il y a beaucoup d'endroits où les moyens de protection marchent. (...) Avec de la lumière, avec du son, avec des clôtures plus efficaces, des chiens", a-t-il rappelé.

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