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Encore un millier de Syriens venus trouver refuge en Turquie en 24h

La Turquie est devenue le refuge privilégié des Syriens qui fuient le régime de Bachar-el-Assad. Mais l'afflux s'accélère, alors que Kofi Annan se dit persuadé d'obtenir un cessez-le-feu en Syrie à partir du 10 avril.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Principal point de passage : Reyhanli, ville frontalière entre Turquie et Syrie, dans la province d'Hatay. Depuis le début de la révolte en Syrie et de sa sanglante répression, c'est ici que transitent les réfugiés. Près de 20.000 à ce jour, installés dans des camps de toile ou de préfabriqués dans les trois provinces qui longent la frontière. 

Ces dernières 24 heures, cette population a grossi d'un millier de personnes, accueillies par les forces de sécurité turques fuyant les combats. Et les autorités d'Ankara s'attendent à une foule encore plus grande. Selon les scénarios du Croissant rouge, jusqu'à 500.000 personnes pourraient venir chercher refuge dans le pays. Malgré les efforts de Damas -le dépôt de mines- pour tenter de stopper l'hémorragie. 

Nouvelles attaques avant la date butoir

Ce scénario pourrait cependant être contredit par les tractations diplomatiques de Kofi Annan, l'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe. Après avoir arraché un accord de Damas pour l'application de son plan de paix et le retrait des troupes des villes rebelles d'ici au 10 avril, il se dit convaincu ce matin que les armes se tairont dans les 48 h suivantes. Les Syriens auraient même commencé leur désengagement militaire "dans certaines zones ", selon son porte-parole qui précise néanmoins que l'Onu est en train de vérifier.  

L'opposition dénonce ce midi un nouvel assaut sur de nombreuses zones à travers le pays, dont Douma, banlieue de Damas acquise à l'opposition. Selon un militant local, des tirs d'artillerie visent des zones résidentielles. Il ajoute que les soldats utilisent des détenus comme boucliers humains pour avancer dans les rues. Il dénonce "l'une des campagnes les plus violentes contre ce secteur depuis le début du soulèvement ".

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