En Syrie, le siège d'Hama a déjà fait 22 morts
Si l'armée semble s'acharner sur cette ville d'Hama, c'est à cause de cette manifestation contre le régime qui a rassemblé un demi-million de personnes vendredi dernier, mais aussi du passé subversif de cette cité de 800.000 habitants, qui avait connu en 82 une première révolte menée par les Frères musulmans et réprimée dans le sang.
Vendredi après la prière, lors de la manifestation hebdomadaire, pourtant particulièrement spectaculaire, les services de sécurité étaient aux abonnés absents, invisibles dans et autour du cortège. D'ailleurs, le rassemblement malgré son ampleur, n'a semble-t-il connu aucun débordement.
Pourtant, dès le lendemain, le gouverneur de la ville a été limogé par décret présidentiel. Et le surlendemain, les chars prenaient position aux entrées d'Hama.
Beaucoup d'habitants auraient alors fui vers al-Salamya et Damas. Mais les autres seraient mobilisés prêts à "défendre jusqu'à la mort leur ville pour ne pas permettre à l'armée d'y entrer ", selon le chef de l'Observatoire des droits de l'Homme. 22 civils auraient été tués, plus de 80 blessés.
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