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Ecosse : le jour du choix

Les 4,2 millions d'électeurs écossais sont appelés ce jeudi à se prononcer par referendum sur l'indépendance de leur nation, rattachée au Royaume-Uni depuis trois siècles. Le débat long et passionné entre partisans du Oui et du Non s'est poursuivi jusqu'au bout. Le résultat ne sera connu que tôt dans la nuit vendredi matin.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Samantha Bartholomew, jeune femme d'affaire écossaise, entre les pavillons britanniques et écossais. © REUTERS/Suzanne Plunkett)

"C'est l'occasion d'une vie, saisissons-là des deux mains ! " : l'appel du Premier ministre indépendantiste écossais Alex Salmond résonnera-t-il jusque dans les urnes ? Les électeurs vont enfin se retrouver ce jeudi face au choix du Yes or No à l'indépendance, après un des débats les plus passionnés de l'histoire de leur nation. Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 23h et le résultat ne sera connu que vendredi matin entre 5h et 6h.

Les indécis en arbitres

2.600 bureaux de vote vont les accueillir, de Stornoway, battue par les vents de l'Atlantique dans les Hébrides extérieures, aux Lowlands, qui ondulent à quelques yards de l'Angleterre. 4,29 millions d'électeurs vont s'y retrouver bulletin en main. Ce qu'ils vont en faire ? La brume flotte sur les prédictions des analystes. Après avoir été longtemps mené dans les sondages, le Oui est revenu en force grâce à une campagne intense de ses partisans, mais il conserve un retard significatif. Toutefois, le "matelas" des indécis est suffisamment épais pour faire pencher la balance si ces électeurs optaient, dans la solitude de l'isoloir, pour l'indépendance.

EN VIDEO :

►►►Le Oui et le Non au coude à coude en Ecosse

A ECOUTER :

Derniers sondages, dernières tendances, avec notre correspondant à Londres, Franck Mathevon.
Les militants du Non surfent sur la dernière ligne droite. Le reportage de Géraldine Hallot à Glasgow.

Seule certitude partagée : la participation devrait être forte, autour de 80%. Les journaux du Royaume-Uni ne s'y sont pas trompé et consacrent des Unes chargées de symboles à l'évènement.

Les dernières heures de la campagne auront été à l'image du vent de folie qui s'est emparé de l'Ecosse. Au cri du coeur d'Alex Salmond répond l'adresse à la raison - et aux indécis - du leader de la campagne du non, l'ex-ministre britannique des Finances, Alistair Darling : "Si vous avez le moindre doute, ne le transformez pas en vote pour le oui ". Le silence du vote tombé ce jeudi après ces ultimes meetings. Mais chacun aura voulu s'exprimer, jusqu'au président américain, Barack Obama, qui, sur Twitter, a choisi son camp : celui du non.

De quoi faire réfléchir les partisans du Oui qui s'étaient emparés d'un slogan aux accents d'espoir et d'ouverture qui avait enchanté la première élection de Barack Obama : "Yes we can !"

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