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Echec des négociations sur la vente d'armes à l'ONU

Après un mois de négociations sur un traité pour réguler les ventes d'armes à l'échelle mondiale, le processus a fini par échouer dans la nuit de vendredi à samedi. Les Etats-Unis et la Russie, notamment, demandent plus de temps pour mener les discussions.
Article rédigé par franceinfo
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Les négociations devaient aboutir ce vendredi à un traité.
Elles n'ont finalement débouché sur aucun texte. Depuis un mois, plus de 170
pays avaient engagé des négociations sur les ventes mondiales d'armes. Objectif
: encadrer une industrie qui génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 60
milliards de dollars.

Le projet de traité de régulation engageait les pays de
l'ONU à vérifier si des contrats d'exportations d'armes ne risquent pas de
faciliter des violations du droit humanitaire international. Ce traité
concernait toutes les armes conventionnelles, armes légères comme véhicules de
combat. Les armes à feu sont responsables d'un décès par minute à travers le
monde.

Les négociations freinées par les Etats-Unis et la Russie

Quelques pays ont expressément exposé leur opposition à un
contrôle mondial des ventes. Parmi eux, la Syrie de Bachar el-Assad. Mais
aussi, la Corée du Nord, l'Iran, l'Egypte et l'Algérie. Mais l'échec des
négociations semble plus imputable aux Etats-Unis et à la Russie, qui ont
estimé avoir besoin de plus de temps pour clarifier des points inclus au
projet. Les Etats-Unis figurent en tête des vendeurs d'armes mondiaux, avec 40%
du commerce d'armes conventionnelles. De plus, les délégués américains à l'ONU
ont tenu à protéger le droit à la libre détention d'armes sur le territoire
américain ; un droit qui fait à nouveau débat après la récente fusillade
d'Aurora.

Conséquence : aucune décision n'a été prise pour éviter qu'un
de ces pays ne pose son veto. Toutefois les discussions devraient se
poursuivre, pour déboucher sur un possible vote de l'Assemblée générale des
Nations Unies avant la fin de l'année. Dans ce cas, une majorité des deux tiers
suffira à adopter le traité.

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